Des militants des droits de l’homme ont déclaré à la BBC que l'usage de la torture était "systématique".
Ces accusations n'ont pas pu être vérifiées de source indépendante.
Le gouvernement soutenu par l'armée a rejeté ces allégations.
Quatre détenus récemment libérés ont fait état de mauvais traitements subis en détention. Parmi eux, un écolier de quinze ans, Ahmed Abdel Fattah, accusé d'appartenir aux Frères Musulmans.
L'adolescent affirme avoir été torturé pendant 34 jours.
Il dit avoir reçu des décharges électriques. Pour rendre l'épreuve plus douloureuse, indique-t-il, les policiers l'arrosaient d'eau.
Yassin Mohammed, 19 ans, est un militant pro démocratie. Il dit avoir été arrêté dans le centre du Caire en Janvier et détenu pendant 42 jours.
Il raconte qu'il a été roué de coups pendant plus de trente minutes.
Des hommes et des femmes soutiennent également qu'ils ont été sexuellement abusés.
On estime à vingt mille le nombre de personnes arrêtées par les autorités depuis que l'armée a renversé le président islamiste, Mohammed Morsi, en Juillet dernier.
Réagissant à ces allégations croissantes de mauvais traitements contre les détenus, un responsable au gouvernement a nié toute utilisation de la torture.
"Je nie catégoriquement que des électrocutions ou des actes de torture soient commis dans les prisons ou les commissariats de police," a déclaré le général Abou Bakr Abdel Karim du Ministère de l'Intérieur.
Il a cependant admis qu'il pourrait y avoir "des erreurs ou des transgressions" de la police, mais il a insisté sur le fait que ces erreurs ne vont pas jusqu'à la torture
Selon Nicholas Piachaud d'Amnesty International, les autorités ne prennent pas au sérieux les allégations de torture.
Pour l'organisation, la plupart des cas reste impuni.
Source : BBC Afrique
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