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Idy et Macky, le « mburu ak soow » atteint sa date de péremption



Idy et Macky, le « mburu ak soow » atteint sa date de péremption
« Il n y a pas de Balai citoyen, ou de France Dégage. Personne ne peut brûler le pays. Je l’ai dit à Macky, je lui ai dit moi, je m’en vais. Mais il faut que la sécurité du pays qui nous préoccupe tous les deux soit garantie, c’est ça, la paix seulement ». Par  ces mots à l'issue de la prière de la fête de l'Aïd El fitr ce samedi, Idrissa Seck lâche le Macky ! Le président du Conseil économique social et environnemental (Cese) qui avait annoncé sa candidature à la présidentielle de 2024, acte son départ de la présidence de la 5e institution du Sénégal. Ainsi, il a mis fin à son compagnonnage qui date de 2019 avec le chef de l’Etat Macky Sall.

Avec cette annonce, l’ancien Premier ministre vient décoder lui-même le message qu’il a envoyé au président Sall, lors du conseil présidentiel pour le développement de la région de Thiès, début février. « Continuez d'apaiser votre cœur et de fortifier votre esprit pour que les futurs choix que vous aurez à faire puissent vous valoir un parachèvement de votre parcours déjà beau et exceptionnel », avait-il lancé au chef de l’Etat.

Le « mburu ak soow » atteint sa date de péremption

C’est en novembre 2019 que l’ancien Premier ministre a été nommé président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) par le chef de l'Etat Macky Sall. Il a ainsi intégré le gouvernement Sall avec deux portefeuilles ministériels.

Rappelons que M. Seck est arrivé deuxième lors de la dernière présidentielle du 24 février 2019. Ancien allié du président Sall en 2012, le leader du parti Rewmi avait rejoint l'opposition.

Idrissa Seck a été tour à tour ministre d'État, directeur de cabinet du président de la République et Premier ministre sous le président Abdoulaye Wade.

Auparavant, il avait été ministre du Commerce, de l'Artisanat et de l'Industrialisation dans le gouvernement d'union nationale formé par l'ancien Premier ministre Habib Thiam, sous le président Abdou Diouf.

En rejoignant Macky Sall,  Idy disait avoir retrouvé sa complicité avec le chef de l'Etat, la compétition électorale étant derrière lui. « La compétition électorale de 2019 est derrière nous. Le contentieux qui en est issu a été éteint par l'ouverture du dialogue national et le résultat remarquable qu'il a produit... "Mane ak moom kom Mbourook Soow" (lui et moi, c'est comme un mélange de pain et de lait caillé), a raillé l'ancien maire de Thiès.

Pourtant, les relations entre les deux hommes avaient atteint un tel degré d’animosité qu’Idrissa Seck avait osé déclarer sans fard que, pour le reste de sa vie, il n’accepterait plus de nomination par décret ! Autrement dit, il n’occuperait plus que des fonctions électives résultant de la sanction populaire. Mais Idrissa Seck nous a toujours appris qu’en politique, il ne faut jamais dire « jamais ».


Idy, farouche opposant au 3e mandat

Le 23 mars dernier, les étudiants sénégalais et africains, basés aux Etats- Unis, ont rencontré au Yale Club le président du parti Rewmi, Idrissa Séck. Il était question lors de cette rencontre d'échanger avec la 5e personnalité de l'Etat sur les risques de violences, notamment politiques, mais aussi sur la lancinante question du troisième mandat au Sénégal dont il est farouchement opposé depuis. D'après le leader du parti Rewmi, sa position par rapport au nombre de mandats du président de la République reste inchangée.

« Retenez que du Sopi d'hier, avec Me Abdoulaye Wade, au Rewmi d'aujourd'hui, avec Idy, je poursuis invraisemblable et inlassablement le même projet politique dont les piliers demeurent constants. L'un de ces piliers est de faire de notre pays, un pays souverain, respecté par tous ses partenaires, doté de moyens sécuritaires appropriés en personnel, équipements et infrastructures pour faire face efficacement aux menaces extérieures et intérieures afin d'offrir aux citoyens, comme aux étrangers vivants parmi nous, un environnement pacifié et sécurisé pour l'exercice de leurs activités légitimes» théorisait l'ex-président du Conseil économique, social et environnemental.

Toujours sur la question du troisième mandat, Idrissa Seck a voulu être clair. Il déclarait ce jour que «le projet Sopi d'hier et celui de Rewmi d'aujourd'hui ont toujours voulu faire du Sénégal, une démocratie majeure où le pouvoir se transmet par intervalles réguliers et n'excédant pas 10 ans. C'est cela qui a justifié son combat acharné contre le projet de troisième mandat du Président Abdoulaye Wade, même s'il qualifie ce dernier de grand leader africain d'exception. D'après lui, Me Abdoulaye Wade pouvait bénéficier d'une sortie honorable, à l'image de Nelson Mandela, n'eût été sa volonté de faire un troisième mandat et la dévolution monarchique du pouvoir.

Reste à savoir si Yankhoba Diatara, ministre des Sports et Aly Saleh Diop, ministre de l'Elevage et des Productions animales, vont rester ou pas dans le gouvernement.


Samedi 22 Avril 2023 - 15:33


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