
Un chef de village désespéré
Ambroise Diatta, le chef du village, a lancé un cri de détresse en voyant sa communauté sombrer dans l'abandon. "Depuis quelques semaines, Haere est coupé du reste du Sénégal. La seule pirogue qui assure les rotations vers la terre ferme est en piteux état, et son moteur hors-bord est hors service. Cela paralyse toute notre économie et expose les habitants à des risques graves", a expliqué M. Diatta dans un entretien téléphonique accordé à PressAfrik.
La situation est d’autant plus dramatique que l'île est complètement isolée, et ce manque de moyens de transport affecte directement la vie des villageois. En raison de l'absence de pirogue, les malades ne peuvent pas être évacués, et les femmes enceintes accouchent dans des conditions précaires, souvent en pleine forêt sacrée, faute d'accès à un hôpital ou à une maternité. En outre, les produits agricoles et halieutiques pourrissent sur place, faute de possibilité d’être envoyés vers d'autres zones où ils pourraient être commercialisés.
Ambroise Diatta, le chef du village, a lancé un cri de détresse en voyant sa communauté sombrer dans l'abandon. "Depuis quelques semaines, Haere est coupé du reste du Sénégal. La seule pirogue qui assure les rotations vers la terre ferme est en piteux état, et son moteur hors-bord est hors service. Cela paralyse toute notre économie et expose les habitants à des risques graves", a expliqué M. Diatta dans un entretien téléphonique accordé à PressAfrik.
La situation est d’autant plus dramatique que l'île est complètement isolée, et ce manque de moyens de transport affecte directement la vie des villageois. En raison de l'absence de pirogue, les malades ne peuvent pas être évacués, et les femmes enceintes accouchent dans des conditions précaires, souvent en pleine forêt sacrée, faute d'accès à un hôpital ou à une maternité. En outre, les produits agricoles et halieutiques pourrissent sur place, faute de possibilité d’être envoyés vers d'autres zones où ils pourraient être commercialisés.

Des coûts impossibles à assumer pour les habitants
Le coût pour l'achat d'une nouvelle pirogue et de son moteur dépasse largement les moyens de la population locale. Selon Norbert Diatta, professeur de lettres et neveu du chef de village, le montant nécessaire est d’environ 6 millions de FCFA, une somme jugée colossale. "Le moteur coûte environ 2,5 millions, la pirogue elle-même, 3,5 millions, et les gilets de sauvetage sont à 500 000 FCFA. C’est tout simplement hors de portée pour nous", a-t-il précisé.
"Dans nos îles, si tu n'as pas de pirogue, c'est comme un village sans route", a ajouté Ambroise Diatta, soulignant l'importance vitale d’un moyen de transport maritime pour la survie du village.
Le coût pour l'achat d'une nouvelle pirogue et de son moteur dépasse largement les moyens de la population locale. Selon Norbert Diatta, professeur de lettres et neveu du chef de village, le montant nécessaire est d’environ 6 millions de FCFA, une somme jugée colossale. "Le moteur coûte environ 2,5 millions, la pirogue elle-même, 3,5 millions, et les gilets de sauvetage sont à 500 000 FCFA. C’est tout simplement hors de portée pour nous", a-t-il précisé.
"Dans nos îles, si tu n'as pas de pirogue, c'est comme un village sans route", a ajouté Ambroise Diatta, soulignant l'importance vitale d’un moyen de transport maritime pour la survie du village.

Une absence cruelle d’infrastructures de base
Le village de Haere souffre également d'un manque criant d’eau et d’électricité. Selon les témoignages de Norbert Diatta, les robinets installés dans le village ne sont que des accessoires décoratifs, car l’eau n’y coule plus depuis longtemps. Quant à l’électricité, bien que des panneaux solaires par foyer avec des omissions aient été installés en 2005, le courant n’est jamais arrivé. Les habitants doivent se débrouiller en installant des panneaux solaires, qu'ils financent eux-mêmes, mais ces équipements ont une durée de vie limitée et doivent être renouvelés chaque année. Une charge supplémentaire que beaucoup peinent à assumer.
Le village de Haere souffre également d'un manque criant d’eau et d’électricité. Selon les témoignages de Norbert Diatta, les robinets installés dans le village ne sont que des accessoires décoratifs, car l’eau n’y coule plus depuis longtemps. Quant à l’électricité, bien que des panneaux solaires par foyer avec des omissions aient été installés en 2005, le courant n’est jamais arrivé. Les habitants doivent se débrouiller en installant des panneaux solaires, qu'ils financent eux-mêmes, mais ces équipements ont une durée de vie limitée et doivent être renouvelés chaque année. Une charge supplémentaire que beaucoup peinent à assumer.

Haer : un microcosme des défis des villages insulaires
Le cas de Haere est malheureusement loin d’être isolé. Ce village représente l’image de nombreux autres villages insulaires de la zone, qui partagent presque tous le même sort : l’isolement, l’absence d’infrastructures de base, et une économie gravement freinée par le manque de moyens de transport. Mais selon le chef de village, Haere vit "le plus grand calvaire" en raison de sa position géographique centrale, qui fait qu'il se trouve au cœur d’une zone partagée par 17 autres villages insulaires, chacun ayant ses propres difficultés.
Le cas de Haere est malheureusement loin d’être isolé. Ce village représente l’image de nombreux autres villages insulaires de la zone, qui partagent presque tous le même sort : l’isolement, l’absence d’infrastructures de base, et une économie gravement freinée par le manque de moyens de transport. Mais selon le chef de village, Haere vit "le plus grand calvaire" en raison de sa position géographique centrale, qui fait qu'il se trouve au cœur d’une zone partagée par 17 autres villages insulaires, chacun ayant ses propres difficultés.
À Haere, la situation est urgente et nécessite des réponses immédiates. La mise en place de solutions durables pour l’accès à l’eau et à l’électricité, est essentielle pour garantir la survie et le bien-être des habitants de ces îles. Et selon nos deux interlocuteurs, le village de Haere a désespérément besoin de soutien pour surmonter ces défis et éviter que la situation ne se transforme en catastrophe humanitaire.
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