« Nous sommes dans une impasse. Le gouvernement kényan ne veut pas nous donner ce que nous demandons », a déclaré le représentant du procureur au cours de l'audience. Objectif : faire officiellement reconnaître à la Cour que le Kenya ne respecte pas ses obligations légales, et justifier ainsi sa demande d'un nouveau report, faute de preuves suffisantes.
L'accusation dit réclamer depuis des mois des relevés bancaires et téléphoniques, qui permettraient selon elle de prouver le rôle de M. Kenyatta dans les violences de fin 2007-2008.
Le procureur général du Kenya qui représentait Nairobi à l'audience assure que son pays coopère. Il dit avoir fait le nécessaire pour obtenir les informations demandées mais explique que le Kenya doit notamment, et comme d'autres pays, faire face à une « énorme bureaucratie ». Y a-t-il conflit d'intérêt ?, lui demande un juge en référence à la personnalité de l'accusé, le chef l'Etat lui-même. « Non, il n'y a pas conflit d'intérêt », répond le procureur général du Kenya.
Si les juges décident de constater la non coopération, l'affaire pourrait être soumise à l'Assemblée des Etats parties à la CPI, signataires du traité de Rome, fondateurs de la Cour. Ensuite, deux options : soit l'Assemblée se contente d'en « prendre note », soit elle décide de « condamner publiquement » le Kenya. Une sanction politique donc. Mais rien de plus qu'une « petit tape sur les doigts », estime un observateur.
L'accusation dit réclamer depuis des mois des relevés bancaires et téléphoniques, qui permettraient selon elle de prouver le rôle de M. Kenyatta dans les violences de fin 2007-2008.
Le procureur général du Kenya qui représentait Nairobi à l'audience assure que son pays coopère. Il dit avoir fait le nécessaire pour obtenir les informations demandées mais explique que le Kenya doit notamment, et comme d'autres pays, faire face à une « énorme bureaucratie ». Y a-t-il conflit d'intérêt ?, lui demande un juge en référence à la personnalité de l'accusé, le chef l'Etat lui-même. « Non, il n'y a pas conflit d'intérêt », répond le procureur général du Kenya.
Si les juges décident de constater la non coopération, l'affaire pourrait être soumise à l'Assemblée des Etats parties à la CPI, signataires du traité de Rome, fondateurs de la Cour. Ensuite, deux options : soit l'Assemblée se contente d'en « prendre note », soit elle décide de « condamner publiquement » le Kenya. Une sanction politique donc. Mais rien de plus qu'une « petit tape sur les doigts », estime un observateur.
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