Dans sa livraison en date du 26 octobre 2017, le quotidien l’Observateur a publié à sa page 2 une lettre-réponse du Parquet général près la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (CREI) suite à une correspondance de Monsieur Cheikh Amar relative à l’affaire dite des rétros commissions révélées par le site d’informations Dakaractu.com. Dans cette lettre, la CREI informe Monsieur Cheikh Amar que : « les procédures en instance au niveau de la CREI sont en phase de clôture » et que celles-ci ne le « concernent ni directement ni indirectement ».
Cette réponse du Parquet général ne nous semble guèrerecevable dès lors que, la société TSE AFRIQUE de Monsieur Cheikh Amar et la société Services Business Développement (SBD) de son frère (selon le site) ont reçu de l’argent d’un montant de plus de 12 milliards, par chèques, de l’entreprise Mineral Déposit
Une enquête sérieuse, sans parti-pris, sur le ministre-signatairene peut ignorer les actes posés par l’entreprise cocontractante (MDL). De plus, l’enquête ne peut avoir été menée sans que la CREI ne s’intéresse aux co-traitants ou aux sous-traitants du co-contractant de l’Etat.
Cependant, la lettre-réponse de la CREI n’enlève en rien l’obligation pour la justice d’enquêter sur les relations d’affaires supposées exister entre MDL et TSE qui n’est pas connue dans l’exploitation de l’or et du zircon. Quelles sont les preuves des prestations faites par TSE AFRIQUE à MDL pour justifier l’émission de chèques d’un montant global de 12, 436 milliards de francs Cfa en cinq (5) mois ?
En plus de fournir une réponse à Monsieur Cheikh Amar, la CREI devrait conséquemment s’autosaisir pour donner une autre réponse, cette fois-ci, au peuple sénégalais sur les chèques émis par MDL au profit de TSE AFRIQUE de Monsieur Cheikh Amar.
En faisant une petite introspection, constat est fait que cette affaire n’est point détachable de celle révélée par le quotidien «Libération» le 20 octobre 2016 relative à un rapport de la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF) qui avait mis en exergue un supposé blanchiment de capitaux de la part d’un certain Cheikh Faye. Pour restaurer sa crédibilité, la CREI gagnerait à creuser cette affaire parce qu’enfin de compte, il s’agit de 12 milliard de francs Cfa.
Par ailleurs, si le site Dakaractu.com a fabriqué les chèques de la BICIS de 7,5 milliards et 2,5 milliards au profit de TSE Afrique ainsi que ceux de 1,771 milliard et 664,605 millionsau profit de SBD, pourquoi Monsieur Cheikh Amar ne porte-t-il pas plainte pour diffamation ? La vérité qui mérite d’être présentée aux Sénégalais est de savoir à quel titre MDL a émis ces chèques ? Et à quel titre aussi, TSE AFRIQUE et SBD ont reçu ces chèques ?
Dans cette affaire, la lettre-réponse de la CREI n’occulte nullement la responsabilité de Monsieur Cheikh Amar ainsi que celle du Procureur spécial.
Birahime SECK,
Membre du Conseil d’administration du Forum Civil.
Dakar, le 26 octobre 2017
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