Connectez-vous S'inscrire
PRESSAFRIK.COM , L'info dans toute sa diversité (Liberté - Professionnalisme - Crédibilité)

Le CUD demande au Conseil constitutionnel de fixer une date pour l'élection présidentielle



Le Collectif des Universitaires pour la Démocratie (CUD) a tenu une conférence de presse ce vendredi 1er mars 2024, abordant trois sujets majeurs : la reprise de l'élection présidentielle, la loi d'amnistie et la réouverture du campus social de l'UCAD. Le CUD a affirmé avoir remarqué avec préoccupation le retard pris depuis la décision du Conseil constitutionnel, le 15 février 2024, demandant la fixation rapide de la date de l'élection présidentielle. 

Pour Pr Ibrahima Sylla, « le CUD constate le dilatoire sciemment entretenu depuis la publication de la décision du Conseil constitutionnel le 15 février, demandant au président de la République, avec les autorités compétentes, de fixer dans les meilleurs délais la date de l'élection présidentielle. Les concertations auraient dû être menées avec les services du ministère de l'Intérieur, notamment la Direction générale des élections (DGE), la CENA (Commission Électorale Nationale Autonome) et les 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel », a-t-il déploré. 

À en croire ce dernier, le dialogue national « théâtralisé », où 17 des 19 candidats étaient absents, en demandant la réintégration de candidats déjà éliminés, et en retenant la date du 2 juin 2024, les conclusions du dialogue national contreviennent allègrement à la décision du Conseil constitutionnel. 

Pr Ibrahima Sylla a asséné qu’il est « impératif de tenir l'élection présidentielle avant l'expiration du mandat du président de la République le 2 avril 2024. Et que les directives du Conseil constitutionnel, est également foulé du pied. Cette situation d'incertitude qui porte atteinte de manière grave et substantielle à la démocratie sénégalaise, à la paix et à la stabilité des institutions fait courir à notre pays de nombreux périls. »

Ainsi, le CUD a exhorté le Cc, déjà saisi, à fixer une date de l'élection présidentielle avant la fin du mandat du président de la République en fonction, en computant les délais fixés par l'article 31 de la Constitution.

Le collectif s'oppose vigoureusement au projet de loi d'amnistie, soulignant qu'elle pourrait effacer des « crimes abominables commis sur le peuple sénégalais. » Pour les universitaires, « par respect aux victimes, qui assassinées, qui torturées, qui arbitrairement et injustement arrêtées ainsi qu’emprisonnées dans des conditions inhumaines et dégradantes, cette loi doit être rejetée. »

Respect de la liberté 

Poursuivant, le Pr Sylla a déclaré « qu’elle viole notre mémoire collective en empêchant de faire ce travail ô combien nécessaire d'introspection de notre société, et de redéfinition d'un contrat social entre gouvernants et gouvernés, fondé sur la démocratie, la paix, le respect de la liberté et de la dignité des citoyens. Le pardon doit reposer sur la justice et la vérité qui nécessitent que toute la lumière soit faite sur les événements macabres de la période 2021-2024. Autrement l'amnistie est une mascarade qui nous condamne éventuellement à revivre les mêmes travers. »

Des propos que Ferdinand Diene Faye a appuyé. « Si la loi d’amnistie passe l’impunité va perdurer dans le pays parce qu’un président pourra se lever un bon jour et faire l’amnistie pour effacer ses méfaits », a-t-il dénoncé.

Par ailleurs, le CUD a appelé  aussi à la réouverture dans les plus brefs délais du campus social de l'université Cheikh Anta Diop de Dakar. « Ouvrir le campus pédagogique sans ouvrir le campus social est une mesure incohérente qui hypothèque lourdement la réussite des étudiants. Selon Ferdinand Diene Faye, « tout sauf fermer les universités… ». 

Une veillée citoyenne est prévue à l’université Gaston Berger de Saint-Louis ce samedi pour la mémoire des étudiants décédés lors des manifestations.

Ndeye Fatou Touré

Vendredi 1 Mars 2024 - 13:18


div id="taboola-below-article-thumbnails">

Nouveau commentaire :
Facebook Twitter