Connectez-vous S'inscrire
PRESSAFRIK.COM , L'info dans toute sa diversité (Liberté - Professionnalisme - Crédibilité)

Locales au Sénégal: une campagne émaillée de violences, malgré la signature de la charte de non-violence

La campagne électorale pour les Locales du 23 janvier prochain, est émaillée de scènes de violences. Presque aucune localité n’a été épargnée des incidents. Dans les régions de Dakar, Mbour, Fatick, Dagana, Tambacounda, des affrontements entre les militants des différentes coalitions y ont été notées occasionnant des blessés, des casses et parfois des emprisonnements. Pourtant, la charte de non-violence initiée par le Cadre unitaire de l’islam au Sénégal et la plateforme Jammi Rewmi, a été signée jeudi dernier, par bon nombre de candidats qui manifestement n'ont pas respecté leur engagement.



A moins de 48 heures de la fin de la campagne électorale pour les élections locales prochaines, les violences s’accentuent sur toute l’étendue du territoire nationale. Les derniers accrochages violents datent de mercredi. Neuf (9) blessés ont été enregistrés à Pikine-est, à Yeumbeul-Sud et à Malika où des pitbulls auraient été lâchés au cours de la bagarre opposant les militants de l’opposition et du pouvoir.
Attaque du cortège de Ahmed Aïdara par des hommes armés de machettes et de gourdins 

Avant cela, la localité Guédiawaye (banlieue dakaroise) où le jeune frère du président de la République, Macky Sall, se tire les « chignons » avec l’opposant Malick Gackou et l'animateur Ahmed Aïdara, a ouvert les hostilités 24 heures après le lancement de la campagne.

En effet, le candidat de la coalition Yewwi Askan Wi (opposition) à Guédiawaye (Malick Gackou) et son cortège ont été accueillis par des machettes, des gourdins et des pierres devant le domicile du maire sortant et non moins candidat de Benno Bokk Yaakar (BBY, au pouvoir), Aliou Sall. Des hommes armés de machettes, de gourdins et de pierres, mobilisés devant chez Aliou Sall, ont empêché un cortège du candidat Ahmed Aïdara de passer.   
 

A Médina, une militante de Bamba Fall envoyée en prison 

Les affrontements entre militants ne se limitent pas à Guédiawaye. La situation était la même à Médina, plein coeur de la capitale sénégalaise. Ici, les partisans du maire sortant Bamba Fall, investi par la coalition Gueum sa Bopp, se sont violemment affrontés à ceux de son challenger Cheikh Tidiane Ba, de la coalition au pouvoir. Des jets de pierre ont été notés dans les rues. 

Lors des échauffourées, deux militantes des deux camps, qui s'étaient déjà lancées des piques et avaient échangé des propos aigres-doux sur les réseaux sociaux, ont franchi le Rubicon sur le terrain. En effet, après que les caravanes des deux camps se sont croisées, une bagarre a éclaté entre  Fatou Wade Laye et Astou Sène. La première s'en est tirée avec de graves blessures béantes. Arrêtée par la police de la Mélina, la seconde reconnaît le délit de Cbv (Coups et blessures volontaires) retenu contre elle avant de justifier son attitude par le fait que sa victime l'avait abreuvée d'injures sur Facebook. Elle a été déférée au parquet et envoyée en prison. 

Sur la même lancée, la maison du maire sortant ainsi que son véhicule ont été saccagées. Les partisans de Cheikh Tidiane Bâ seraient à l'origine. Regardez la vidéo ci-dessus.
 

Parcelles-Assainies : « De l'eau sale pulvérisée versée sur Aminata Touré »

Même chose aux Parcelles-Assainies où le candidat du parti au pouvoir, le maire sortant a littéralement raté l’ouverture de sa campagne. Les nerfs à fleur de peau, il a proféré des insultes avant de s’en prendre à ses alliées.

Pire, de l'eau sale pulvérisée versée sur Aminata Touré, ancien Premier ministre, venue assister à la cérémonie. Elle « a été exfiltrée de la tribune officielle après avoir reçu quelques gouttes d’eau sale pulvérisées par les détracteurs de Moussa Sy ».

Mbour : la candidate de BBY, Sira Ndiaye « agressée, sa perruque et sa boucle d’oreille perdues »

Après Dakar, Mbour (ouest du Sénégal) a été le théâtre d’une bagarre entre les militants de Sira Ndiaye, candidate de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY) et ceux de Me Abdoulaye Tall, candidat de Yewwi Askan Wi (Yaw). Le bilan fait état de 5 blessés dont 2 grièvement.  

« Agressée », la candidate du parti au pouvoir Sira Ndiaye a perdu sa « perruque », une boucle d’oreille et sa « chemise déchirée ». Elle a déposé une plainte son challenger et ces militants. 

Une dizaine de blessées enregistrées à Sinthiou Malème

Une dizaine de personnes ont été blessées lors des affrontements entre les militants de Bokk Gis Gis et ceux Benno Bokk Yakar, dans la nuit de dimanche à lundi dernier, dans la commune de Sinthiou Malème (région de Tamba).
Dix (10) blessés dont un au couteau à Dagana

Idem à Dagana, une ville du nord du Sénégal. Dix (10) blessés dont un au couteau ont été malheureusement décomptés, suite à l’attaque qui serait perpétrée par les partisans du ministre Oumar Sarr contre ceux du candidat de la Convergence patriotique pour la justice et l’équité « CPJE Nay Lerr », Moustapha Sarr.
Ndiob : des blessés et des véhicules caillassés lors des affrontements

La liste des séries de violences est loin de connaître son épilogue. Dans la commune de Ndiob, région de Fatick (ouest), des actes de violences y ont été perpétrés. Ici, le maire sortant, par ailleurs, candidat de la coalition Benno Book Yaakar (BBY) », Oumar Bâ, est accusé d’avoir engagé des nervis pour attaquer le convoi de son rival Ibou Sanou Faye, candidat de la Grande coalition Wallu Sénégal. Lors de l’attaque, des blessés ont été enregistrés dans les deux côtés et des véhicules caillassés.

 

Son domicile attaquée, Pape Diop porte plainte contre le camp Diouf Sarr

Revenons à Dakar. Mercredi dernier, le domicile du candidat de Bokk Guiss Guiss pour la mairie de Dakar, Pape Diop, sis aux Almadies, a été attaqué. Les militants du candidat Benno Bokk Yaakar, Abdoulaye Diouf Sarr seraient à l’origine. Une plainte a été annoncée contre ces derniers. 

Signalons que la campagne électorale est, depuis son lancement ( 8 janvier) marquée par des scènes de violences. Il reste que deux (2) jours avant que les populations des différentes localités ne vont dans les urnes pour choisir celui qui va diriger leur commune ou ville. Pourtant, la charte de non-violence initiée par le Cadre unitaire de l’islam au Sénégal et la plateforme Jammi Rewmi, a été signée jeudi dernier, par bon nombre de candidats qui manifestement n'ont pas respecté leur engagement. 


Aminata Diouf

Jeudi 20 Janvier 2022 - 10:42


div id="taboola-below-article-thumbnails">

Nouveau commentaire :
Facebook Twitter