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Mamadou Diop 'Decroix' au PM : "Qu'avez-vous prévu de faire contre la montée de la xénophobie en Europe"

A l’occasion de la séance questions orales au gouvernement qui s'est tenue à l’Assemblée nationale, le député membre du groupe parlementaire "Liberté et Démocratie" a adressé une lettre au Premier ministre du Sénégal sur la série de morts violentes de nos compatriotes à l’étranger. A travers cette lettre, M. Diop s’est interrogé sur le fait que si le gouvernement avait élaboré en son temps une politique appropriée pour anticiper sur les événements qui a coûté la vie à Idy Diene, Ousseynou Mbaye, Mame Mbaye Ndiaye etc. Le patron du parti AJ/Pads s'est également exprimé sur la réforme de la Constitution et du Code électoral, par le chef de l'Etat Macky Sall.



Mamadou Diop 'Decroix' au PM : "Qu'avez-vous prévu de faire contre la montée de la xénophobie en Europe"
« Monsieur le Premier ministre,
Nos cœurs et nos consciences sont meurtris par une série de meurtres commis sur nos compatriotes de la diaspora au cours de ce premier semestre de l’année 2018.
La montée du populisme en Europe suite aux dérèglements géopolitiques observés dans le monde, notamment au Moyen Orient avec la Syrie comme épicentre, mais aussi en Afrique avec l’implosion de l’Etat en Libye au lendemain de la chute et de l’assassinat de Mouammar Khadafi a engendré un sentiment de grande insécurité dans les milieux de l’émigration sénégalaise.

•             Idy Diene, un vendeur ambulant sénégalais de 54 ans a été tué par balles le 5 mars dernier en Italie.
•             En Espagne, 10 jours plus tard, Ousseynou Mbaye, un immigré basé à Madrid, a succombé à ses blessures causées par un projectile tandis que Mambaye Ndiaye décédait, de son côté, la veille consécutivement à un harcèlement policier.
Ces faits, Monsieur le Premier ministre, ne sont, hélas, que les derniers en date. En effet, depuis plusieurs années déjà, des Sénégalais meurent de mort violente dans des proportions inquiétantes ailleurs dans le monde. C’est le cas aux Etats-Unis où, l’année dernière, dans la nuit du mardi 25 au mercredi 26 avril 2017, un sénégalais du nom de Jeannot Mendy (32 ans) a été abattu dans l’Etat de l’Ohio aux Etats Unis dans son lieu de travail même. Nous pourrions encore citer ce compatriote de 36 ans, du nom d'Abou Sylla, qui a été tué par balle le lundi 10 octobre 2016 dans le Bronx à New York City par un jeune Américain. Ou encore Cheikh Amy Diop vivant à Central Falls, Rhode Island, poignardé, Mamadou Ngom Thialy tué par balle dans son lieu de travail ; la liste est longue…

Il était clair dès 2012, dans l’esprit de tout observateur averti, que les conséquences des dérèglements affecteraient en tout premier lieu celles et ceux qui n’ont, in fine, aucune responsabilité dans la commission des crimes et agressions barbares ayant entraîné la présente situation, c’est-à-dire les peuples africains. C’est au vu de ce qui précède que je souhaiterai être édifié sur ce qui suit :  
•             Le gouvernement avait-il élaboré en son temps une politique appropriée pour anticiper sur les événements d’aujourd’hui ?
•             Si tel n’a pas été le cas, quelle est la politique que le gouvernement a mise ou compte mettre en œuvre pour d’abord faire face à cette montée de xénophobie en Europe et ensuite organiser et accompagner nos compatriotes pour plus de sécurité, mais également pour la sauvegarde et la préservation de leurs droits légitimes lorsque des événements tragiques comme ceux que nous venons de vivre en Italie et en Espagne se produisent ?

Monsieur le Premier Ministre,

Nos compatriotes de la diaspora sont en général très amères vis à vis de nos diplomates en poste dans nombre de pays d’émigration sénégalaise. Il m’est revenu que beaucoup de ses personnels n’auraient pas reçu la formation nécessaire à leur mission. Ils n’auraient pas non plus l’expérience parce que récemment recrutés sur des bases purement politiciennes. Mais, quel que soit le cas de figure, n’est-il pas venu le temps d’apporter toute la formation requise à ces personnels pour que des services de qualité soient offerts à tout moment et partout à nos compatriotes de la diaspora ? C’est le minimum qu’à mes yeux l’Etat devrait faire pour, somme toute, retourner l’ascenseur à une communauté qui apporte annuellement plus de 1000 milliards de Cfa à notre économie soit beaucoup plus que l’aide publique au développement », a déclaré le député membre de l’Initiative pour des élections démocratiques (IED), Mamadou Diop Decroix.

​La réforme de la constitution et du code électoral par le Président de la République.

Voici que la constitution de mars 2016 qui vient de boucler à peine deux ans d’existence est promue à une réforme. Si, en dehors des prébendiers du moment il y avait d’honnêtes citoyens qui y croyaient encore, la preuve par 9 vient de leur être administrée que celle-ci n’avais pas été soumise au ‘OUI’ du peuple pour les intérêts fondamentaux et à long terme de celui-ci mais qu’il s’agissait juste d’une béquille pour formaliser le reniement au sujet de la réduction du mandat. Si Macky Sall  se faisait du souci pour les conditions de vie du peuple, il  aurait épargné les milliards du contribuable qu’a coûté ce référendum pour une formule moins sophistiquée et financièrement gratuite. Cette constitution est devenue obsolète pour Macky Sall dès le lendemain de son adoption ; la preuve, le statut du Chef de l’Opposition qu’il refuse de faire appliquer dès lors qu’Abdoulaye Wade, qui était le principal concerné par ce chausse-trape ne s’est pas laissé prendre à ce piège puéril.
 
Ils s’amusent ainsi avec les institutions et les lois. Quand ce sont les élections législatives avec le mode de scrutin appelé raw gàddu, ils financent des listes pour disperser l’électorat et l’emporter (Dakar 34%) tandis que pour la présidentielle il faut faire l’inverse en restreignant autant que possible le nombre de candidats puisque c’est une élection à deux tours (Il faut dépasser 50% des suffrages exprimés pour passer au 1er tour).
Ainsi donc, après avoir, dans son esprit, éliminé des candidats sérieux, le voilà qui tente d’éliminer les forces montantes ce qui va donner une véritable bouillabaisse si leurs objectifs sont atteints.
 
Macky Sall a décidé d’installer une crise politique profonde au Sénégal à force de pratiquer le passage en force là où tous ses prédécesseurs avaient respecté les règles du jeu. Les pyromanes qui le poussent constamment à la forfaiture seront, comme ailleurs dans le monde, les premiers à le lâcher le moment venu mais ils auront réussi à mettre le feu aux poudres.
 
Mamadou Diop ‘Decroix’

Aida Ndiaye (Stagiaire)

Mercredi 21 Mars 2018 - 10:01


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