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Mortalité maternelle et infantile : la région de Diourbel dans la zone rouge avec plus de 200 décès par an



Mortalité maternelle et infantile : la région de Diourbel dans la zone rouge avec plus de 200 décès par an
Diourbel (région du Sénégal située à environ 150 km à l'est de Dakar) enregistre chaque année sur cent mille naissances plus de 200 décès. Ces chiffres effroyables font de cette région, l’une des plus touchées par la mortalité maternelle et infantile. Beaucoup de facteurs expliquent la situation. Pour faire face à ce fléau les autorités sanitaires, administratives, bajénou ngox, les relais, les journalistes sont impliqués dans la campagne de sensibilisation.
 
La santé de la mère et de l’enfant, un grand défi à relever dans la région de Diourbel. À en croire le médecin-chef de région, la majeure partie des femmes enceintes ne font pas de Consultation prénatale (Cpn). « Toutes les femmes qui ne viennent pas en consultations prénatales sont susceptibles de développer des complications au cours de leurs grossesses. D'où l'importance d'inciter les femmes à utiliser les Cpn », a affirmé Mamadou Dieng en donnant des chiffres pour dénoncer cette situation qu’il juge catastrophique.
 
« Pour les taux de couverture Cpn 1, nous sommes à 22 % alors que la cible est de 60 %. Aujourd'hui, nous sommes à 8 alors qu'avant, nous étions à 4 Cpn. Mais malgré cela, la couverture est à 16 %. Cela veut dire que sur 100 femmes qui débutent leurs Cpn, il n'y a que 16 % qui terminent leur Cpn. Cela veut dire dans cette région, les femmes commencent tardivement leur Cpn », rapporte le journal Bés Bi le jour.
 
Il faut encourager les femmes enceintes à effectuer des visites prénatales régulières, elles visent à détecter et à traiter précocement les complications potentielles. Parallèlement, la sensibilisation des communautés sur l'importance de la santé maternelle et infantile joue un rôle crucial pour changer les comportements et améliorer les pratiques de santé a avancé le médecin-chef de région.
 
Par ailleurs, les Bajénou ngox aussi sont aussi sur le coup dans l’atteinte des objectifs. Elles servent de relais communautaire sur le terrain pour des visites de terrains, mais elles font face à des difficultés qui ne sont rien d’autres que « les croyances religieuses et traditionnelles », a relevé Lala Fall, présidente des bajénou ngox du département de Diourbel. Au-delà de ces croyances, la pauvreté y est pour quelque chose, car nombreux sont les femmes qui préfèrent rester à la maison sans consultation prénatale et accoucher à domicile un risque pour la santé de la mère et de l'enfant.
 
« Au-delà des acteurs de la santé, les guides religieux jouent un rôle crucial dans la promotion de la planification familiale et de l'espacement des naissances dans la région de Diourbel. Leur influence et leur autorité au sein des communautés permettent de sensibiliser les populations à l'importance de ces pratiques pour la santé des mères et des enfants. En collaborant avec les autorités sanitaires, ils peuvent aider à dissiper les malentendus culturels ou religieux sur la planification familiale et encourager des pratiques bénéfiques ».
 
L’objectif des autorités de Diourbel est d’atteindre un taux de mortalité de 75 décès pour 100 mille naissances d’ici 2030 en attendant, le renforcement des consultations prénatales, la collaboration avec les communautés et l’espacement des naissances, contribuant ainsi à l’atteinte de cet objectif.

Aba Sagna (stagiaire)

Jeudi 11 Juillet 2024 - 13:41


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