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Prévention des abus envers les enfants : le Parlement aux avant-postes

Les abus et l’exploitation des enfants sont un problème universel et alarmant. Chaque année, un grand nombre d’enfants est victime de châtiments corporels, et au moins trois millions d’enfants, en majorité des filles, sont victimes d’exploitations sexuelles. Le Sénégal a finalement levé le voile sur tous les actes atroces nuisibles au développement de l’enfant après une longue tradition de silence, traditionnellement appelée «soutoura».



parlement des enfants priant pour la paix
parlement des enfants priant pour la paix
A l’instar de la communauté internationale, le Sénégal a célébré ce mercredi 19 novembre la journée mondiale pour la prévention des abus envers les enfants à Guédiawaye, en collaboration avec l’EDEN (Education et Développement de l’Enfant) et l’ONG Save The Children.

A travers la célébration de la journée mondiale pour la prévention des abus envers les enfants, le Sénégal veut promouvoir les droits des enfants et protéger les enfants contre toute forme d’abus sexuels et corporels. Une campagne nationale de lutte contre les violences faites aux enfants d’une durée de trois ans au moins va être lancée dés l’année prochaine. L’annonce a été faite par Ndéye Lissa Diop Ndiaye de la direction de la protection des droits de l’enfant du Ministère de la famille. C’est une recommandation du secrétaire général des Nations Unies faite à tous les pays après une étude mondiale sur les phénomènes des violences.

Toutefois, Ndéye Lissa Diop Ndiaye est convaincue que la lutte contre les violences faites aux enfants doit nécessairement passer par la lutte contre la pauvreté. Pour ce faire, «le ministère de la famille recherche, avec ses partenaires de la cellule d’appui à la réduction de la pauvreté des moyens d’appui aux familles démunies pour que la prise en charge des enfants soit effective» a révélé la directrice Ndéye Lissa Diop Ndiaye. La célébration de la journée de lutte contre les abus envers les enfants coïncide avec le 18e anniversaire de la convention des Nations Unies relative aux droits des enfants.

Les promesses non tenues rappelées

Devant les représentants du ministère de la famille, du réseau des parlementaires pour la protection des enfants, des ONG de défense et de promotion des droits de l’enfant dont Save The Children Suéde, le Parlement des enfants a renouvelé ses doléances. Il s’agit, entre autres, d’un budget de fonctionnement, d’un siège national à l’Assemblée Nationale et d’une étroite collaboration avec les représentants de l’Etat dans les communautés rurales.

En juillet 2008, les enfants membres du Parlement ont suivi un atelier de formation de trois jours à l’Assemblée Nationale, à l’issue de laquelle beaucoup de recommandations ont été faites. La présidente de séance, le député libéral Aïda Mbodj, a été chargée de la mise en œuvre des recommandations. Jusqu’à présent ces promesses sont restées vaines selon Mamadou Bâ Sané, président départemental du Parlement de Pikine et représentant du président régional du parlement des enfants de Dakar. «Le parlement des enfants est un Parlement événementiel qu’on mobilise que quand il y a une manifestation. Il n’a pas les moyens de prendre des initiatives personnelles. Il est temps que le parlement des enfants vole de ses propres ailes» a dit Mamadou Bâ Sané.

Il a été convenu, lors de l’atelier, que chaque député participe à l’obtention du budget de fonctionnement du Parlement des enfants en donnant une partie de son salaire. Il a été aussi demandé à chaque député-maire de financer le député enfant de sa commune pour qu’il puisse mener ses activités


Awa DIEDHIOU

Mercredi 19 Novembre 2008 - 18:59


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