Dans cette salle, quelque part à Bangui, on prépare activement la synthèse qui sera remise solennellement à la présidente. Pour les adultes, c’est un moyen de faire participer les enfants à la vie de la cité, mais aussi d’exorciser les drames qu’ils ont vécus, comme l’explique Ennio Bedema de l’Unicef : « Qu’est-ce que leurs yeux ont vu ? Qu’est-ce que leurs oreilles ont entendu ? Qu’est-ce que les mains ont fait ? Qu’est-ce que le cœur a ressenti ? Où est-ce que les pieds allaient et ne peuvent plus aller ? Qu’est-ce que les mains ont fait et qu’elles ne faisaient pas avant ? »
Diane vient de Bossangoa. Comme les autres, elle a subi la crise de plein fouet : « Nous étions dans la brousse pendant un an et six semaines. Par exemple, moi j’ai perdu mes deux parents à cause de ce conflit. La guerre nous a amenés à devenir des enfants délinquants, à avoir des grossesses non désirées. C’est pourquoi nous, les enfants de Centrafrique, nous nous sommes réunis ici pour dire non à toutes ces violences. »
Après les constats, la réflexion et les recommandations seront prises en compte lors du Forum national, ont promis les autorités : « Ce sont tout d’abord des enfants qui sont très conscients de leur réalité, et qui ont vécu cette crise autant que les adultes et qui ont autant à dire que les adultes », ajoute le représentant de l'Unicef.
Tous les thèmes sont abordés : violence, viols, gouvernance, impunité. Abass vient de Bria. Il a choisi son thème de prédilection : « En ce moment, il y a la justice qui fait son travail, mais je veux accorder la justice dans le pays, devenir magistrat pour appliquer la justice de mon pays. C’est ça mon rêve. »
-
Djibouti : au moins 38 morts dans un naufrage
-
Guinée: l’opposition s’organise autour de l’Union sacrée pour faire pression sur la transition
-
Soudan du Sud: une dizaine de pays dénoncent les taxes sur les opérations humanitaires
-
Mali : plus de 110 civils enlevés par des "djihadistes" présumés
-
Après le naufrage meurtrier d'une baleinière, la Centrafrique fait son deuil