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Sortie du ministre de la Communication : Maïmouna Ndour Faye rejette en bloc les chiffres avancés par Alioune Sall



C'est une Maïmouna Ndour bouillante qui a fait face à la presse ce mercredi. Elle a commencé par décrire le contexte socio-économique économique auquel les médias sont confrontés ces derniers temps.
 
Elle révèle que parmi les 1000 milliards FCFA dégagés par l'Etat lors de la période COVID, les entreprises de presse n'en ont reçu aucun sou. En plus, les récents troubles politiques ont perturbé leur travail. Elle a fustigé la démarche entreprise par les nouvelles autorités dès lors prise de fonction.
 
Dès leur installation, les nouvelles autorités ont envoyé des courriers à toutes les entreprises de Presse. Alors que le président sortant avait accepté l'amnistie fiscale de la dette. L’Etat, c’est la continuité, avant n'importe quelle décision, il aurait pu parler au patronat pour voir la démarche à adopter », soutient-elle lors du point de presse des membres du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse au Sénégal (CEDPS).
 
Pour la patronne de 7Tv, il n'a jamais été question de ne pas payer l'impôt. Selon elle, la « sortie du ministre de la communication est inappropriée ». Elle estime que « c'est une sortie qui tente de jeter le discrédit sur le patronat au moment où le président de la République a appelé à des discussions et à des concertations sur la dette de la presse ».
 
Maïmouna Ndour Faye soutient également que les « chiffres publiés par le ministre de la Communication sont faux et ne correspondent pas à la réalité ».
 
« La dette due par les entreprises de presses est de 13 milliards FCFA »
 
« Le ministre a mis dans le même panier à la fois la dette fiscale, les taxations et les pénalités liées à la dette », affirme la patronne de 7Tv. Selon elle, la « dette due par les entreprises de presses est de 13 milliards et non pas de 40 milliards ».
 
Selon Maïmouna Ndour Faye, le secteur de la presse se positionne à la 15e place dans les secteurs qui doivent de l'impôt à l'Etat. « Il y a des entreprises minières qui doivent 200miliards, 39 milliards au fisc alors qu'elles bénéficient d'avantages fiscaux et d'accompagnements, au moment où la presse qui remplit une mission de service publique n'a aucun avantage ».
 
La journaliste confie que la « procédure initiée par les services fiscaux, a pour objectif d'esseuler la presse et à la faire taire. Mais selon Maïmouna Ndour Faye, cette stratégie ne va pas prospérer ». Elle dénonce également la « rupture abusive des contrats et partenariats avec les structures étatiques ».
 
Maïmouna Ndour Faye fustige aussi le document des jeunes reporters brandi par le ministre de la Communication. D’après elle, ce « document ne peut rien révéler des conditions des techniciens et professionnels des médias, car il ne concerne que 217 jeunes reporters alors qu'il y a 5 000 demandes de cartes de presse en cours au niveau de la commission de délivrance ».
 
Mme Faye soutient que ce sont des « chiffres erronés qu'a fournis le ministre. Elle appelle aussi le ministre à activer l'IGE pour faire toute la lumière sur les 800 millions d'aide à la presse détournée ». Une situation qu'elle qualifie de "Mafia".
 
Selon elle, tout ce jeu a été orchestré pour diaboliser le patronat. « Dans d'autres pays, il existe un fonds d'appui à la presse pour permettre aux entreprises en difficulté de se relever ».
 
Maimouna Ndour Faye assure qu'au Sénégal, la « presse n'a jamais été considérée comme un secteur prioritaire ». Elle estime que « l'aide à la presse est dérisoire par rapport à l'ensemble des charges supportées par les entreprises de presses ».

Daouda Diouf

Mercredi 21 Août 2024 - 17:22


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