Les enquêteurs de l'Igad, l’Autorité intergouvernementale pour le développement, sont actuellement déployés autour de la ville de Malakal, pour vérifier qui a provoqué les combats qui ont repris samedi dans l'État du Haut-Nil. L’Igad a fermement condamné cette reprise des combats entre les troupes fidèles au président Salva Kiir et celles de son ancien vice-président et rival, Riek Machar. L'organisation est-africaine appelle les deux parties à « cesser immédiatement ces combats insensés » dans le nord du pays.
Le président du processus de médiation pour l'Igad, Seyoum Mesfin, souligne que ces développements sont d'autant plus regrettables qu'ils sont intervenus à quelques jours de la session de pourparlers de paix, en Éthiopie. Joint par RFI, le porte-parole des envoyés spéciaux de l'Igad pour le Soudan du Sud à Addis Abeba a assuré que les deux parties ennemies reprendront les discussions ce lundi. Selon lui, le but de ces pourparlers est cette fois d'obtenir non seulement un accord de cessez-le-feu, mais même un accord de partage du pouvoir, au sein d'un gouvernement d'unité.
L'Igad propose que Salva Kiir conserve la présidence et nomme un Premier ministre issue du camp de son ancien vice-président et adversaire. Fin août, l'Igad avait donné jusqu'au 9 octobre aux deux parties pour former un « gouvernement de transition et d'union nationale ». À la suite de ce nouveau round de dialogue, ce délai sera vraisemblablement repoussé.
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