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Enlèvement de religieux au Cameroun: Boko Haram soupçonnée

Au Cameroun, toujours aucune nouvelle des trois religieux occidentaux – deux prêtres italiens et une sœur canadienne – enlevés dans la nuit du 4 au 5 avril dernier près de Maroua, dans l'extrême nord du pays. Le ministre de la Défense s'est aussitôt rendu sur place, où il a annoncé la mise en œuvre de tous les moyens pour obtenir leur libération au plus tôt.



Pourchassés au Nigeria, les combattants de la secte Boko Haram font du Cameroun leur base arrière. AFP PHOTO/YOUTUBE
Pourchassés au Nigeria, les combattants de la secte Boko Haram font du Cameroun leur base arrière. AFP PHOTO/YOUTUBE

Le ministre de la Défense Edgar Alain Mebe Ngo’o a fait le déplacement à Maroua, où il a présidé une réunion de crise avec les responsables civiles et militaires de la région. Il a indiqué que les ravisseurs étaient arrivés à la paroisse aux alentours de minuit, lourdement armés. Ils ont arraché les résidents de leur sommeil avant de mettre les lieux à sac et de s’évanouir dans la nature avec les religieux. « S’agissant des circonstances, ce groupe d’individus est tout simplement entré par effraction, alors que ces religieux s’étaient déjà retirés dans leurs appartements. Ils ont défoncé les portes de leurs appartements et les ont pris, pour les conduire vers une destination qui est pour le moment inconnue. Ils étaient à bord de motos et d’un véhicule qui également n’est pas encore identifié » a précisé le ministre au micro de RFI ce dimanche matin.

L’identité des assaillants reste inconnue, mais le mode opératoire n’est pas sans rappeler le rapt en novembre 2013 du père français Georges Vandenbeusch. Détenu au Nigeria par la secte islamiste Boko Haram, il avait été relâché  le 31 décembre dernier, par « compassion », selon les autorités françaises. « Mais ces gens-là n'éprouvent pas de compassion », avait corrigé  le père Georges quelques jours plus tard.

Quelques mois auparavant, le 19 février, ce sont sept Français d'une même famille, dont quatre enfants, les Moulin-Fournier, qui étaient enlevés dans cette région de l’extrême nord du Cameroun, alors qu’ils étaient en excursion dans le parc national de Waza. Boko Haram avait revendiqué leur enlèvement dans une vidéo. Leur libération  en avril aurait été obtenue en échange  de celle de prisonniers de Boko Haram au Nigeria et au Cameroun.

Pourchassée au Nigeria, la secte islamiste tente ainsi de faire du nord du Cameroun sa base de repli et n’en finit plus de perpétrer ses activités criminelles. Elle défie régulièrement les forces armées camerounaises détachées dans la région. Les autorités de Yaoundé se désolent de cette situation qui porte un coup à l’image du pays et entraînent de lourds préjudices au tourisme local.

Source : Rfi.fr
 



Dimanche 6 Avril 2014 - 16:05


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