En 2011, ils avaient été l’un des moteurs de la révolution tunisienne. Aujourd’hui, les diplômés chômeurs ont le sentiment d’avoir été mis sur le côté par la classe politique.
Salem Ayari est le coordinateur de l'Union des diplômés chômeurs : « Ces deux années blanches n’ont rien fait réellement ni au niveau de la création de postes de travail ni au niveau du développement. Ils ont juste travaillé avec les anciens programmes, ils ont crée 25 000 postes dans le secteur public. Il y a presque 14 000 postes pour les anciens d’ Ennahda arrêtés pendant le régime de Ben Ali. Pour les jeunes chômeurs, ils n’ont rien fait ».
« Tant qu’il n’y a pas de travail, il n’y aura pas un espoir pour le futur »
Pour faire entendre leur voix, ces diplômés chômeurs se sont organisés. Ils revendiquent 24 bureaux régionaux (un pour chaque gouvernorat), 170 bureaux locaux, 10 000 adhérents.
Une véritable force sociale qui n’hésite pas à interpeller les politiques : « Les jeunes ont poussé Ben Ali à quitter la Tunisie pour avoir leur liberté et pour avoir un futur meilleur, des postes de travail. Tant qu’il n’y a pas de travail, il n’y aura pas un espoir pour le futur. Il n’y aura pas de stabilité, il y aura toujours des manifestations et des grèves, des sit-in. On peut parler de la deuxième révolution, surtout pour les jeunes ».
L’Union des diplômés chômeurs dit préparer une manifestation afin de rappeler aux hommes politiques tunisiens pourquoi les jeunes ont participé à la révolution.
Source : Rfi.fr
-
Centrafrique: une centaine de miliciens de la communauté Zandé rejoignent l'armée nationale
-
Mauritanie: Nouakchott dénonce à nouveau les tensions à la frontière malienne
-
Côte d'Ivoire: découverte du plus grand gisement d'or du pays
-
Burkina Faso: manifestations devant l'ambassade des États-Unis à Ouagadougou
-
RDC: huit militaires condamnés à mort pour «lâcheté» et «fuite devant l'ennemi»