C'est avec un numéro tanzanien que Hussein Radjabu a contacté la rédaction de RFI en swahili. Mais l'ancien mentor du président Nkurunziza est formel, il prétend « vivre au sein de la population burundaise qui, affirme-t-il, le soutient ». Il donne peu de précisions sur les conditions de son évasion : « Je suis sorti de la prison de Mpimba avec l’aide de mes compagnons de lutte, l’aide de la population burundaise qui ne comprenait pas pourquoi je croupissais en prison alors que je n’étais accusé de rien. »
Hussein Radjabu se revendique toujours du CNDD-FDD, le parti au pouvoir. Il assure vouloir participer au processus électoral à venir. Et parmi les appels qu'il a tenu à lancer, il souhaite faire barrage à un troisième mandat pour le président Nkurunziza : « Il faut que tout le monde soit soudé ; la population burundaise, la communauté internationale, même les membres du parti CNDD-FDD, pour que le président de la République du Burundi ne viole pas la loi, ne viole pas la Constitution du Burundi aux yeux de tous. »
Les autorités burundaises inquiètes pour la sécurité du pays
Hussein Radjabu assure n'œuvrer que pour le rétablissement de la démocratie au Burundi. Et pour lui, cela passerait aussi par la participation, sans restriction, de tous les opposants aux élections à venir. Mais les autorités burundaises le soupçonnent surtout de vouloir déstabiliser les institutions par la force. Willy Nyamitwe, conseiller du président Nkurunziza, a réagi aux déclarations de Radjabu dans les termes suivants :
« C’est un fugitif qui est recherché par la justice burundaise car il n’avait pas encore purgé sa peine. La communauté nationale et la communauté internationale sont inquiètes pour la sécurité du pays à la veille des élections de 2015. Et le gouvernement du Burundi tranquillise la population en disant que la sécurité sera maintenue et sera assurée lors des élections de 2015. »
Mais selon le conseiller, les inquiétudes demeurent « parce que c’est un homme qui s’est inscrit dans une logique d’organisation de rébellions, d’organisation de mouvements insurrectionnelles. Mais actuellement on ne sait pas. Etant en fuite, libre de ses mouvements, il pourrait continuer à organiser de tels mouvements, mais les pouvoirs publics restent aux aguets. »
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