Ce sont les femmes des travailleurs de l’usine qui ont lancé le mouvement. Dès lundi matin, elles se sont mobilisées en barricadant les principaux accès de la ville. Après avoir été violemment délogées des rues, elles ont manifesté spontanément, mardi 3 décembre dans la journée, avant d’être rejointes par d’autres mécontents, notamment des employés de l’usine.
Pas de salaires depuis 20 moisEn vingt mois d’arrêt du site et plusieurs promesses de reprise de l’activité, ils n’ont touché ni salaire, ni indemnité. « Nous n’avons rien à manger, nous ne connaissons pas notre situation administrative. Moi qui vous parle, j’ai 34 ans de service, je dois partir comme ça ? Sans aucun mot ? Sans aucune rémunération ? J’ai le droit, quand même, à la retraite. Si je suis licencié, j’ai le droit à mon règlement, quand même ! », s'insurge un employé. « On est obligé de manifester ! Ca fait combien de mois qu’on n’a pas d’argent ? 20 mois ! On est obligé, on est fatigué ! », se lamente un autre.
Des jeunes se sont heurtés aux gendarmes en essayant de forcer le passage vers les bureaux du préfet, injoignable de la journée. Les jets de pierre et les tirs de grenades lacrymogène se sont arrêtés à la tombée de la nuit, laissant place à un calme, précaire seulement, car tout le monde redoute une reprise des violences ce mercredi.
Souce : Rfi.fr
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