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Etats-Unis: deuxième semaine de paralysie budgétaire

Aux Etats-Unis, les fonctionnaires entrent dans la deuxième semaine de chômage technique dans la fonction publique, le budget de l'Etat n'étant toujours pas voté. Le parti républicain exige toujours un retrait de la loi sur la couverture sociale pour voter la loi de finance, et menace de faire de même pour le relèvement du plafond de la dette. Les républicains sont loin d’être unanimes, mais les extrémistes du parti imposent leurs vues et le président de la Chambre des représentants est dans une position extrêmement délicate.



Le chef de file des républicains au Congrès américain, John Boehner. REUTERS/Yuri Gripas
Le chef de file des républicains au Congrès américain, John Boehner. REUTERS/Yuri Gripas
Cet été,  le président républicain de la Chambre des représentants était prêt à voter le budget. Aujourd’hui John Boehner reconnaît que les arguments très convaincants de la faction la plus à droite de son parti l’ont fait changer d’avis.
 
Cette décision de céder aux extrémistes pour ne pas diviser le parti, (pour garder son poste disent les plus critiques) risque toutefois de se retourner contre lui. Les républicains modérés organisent la désobéissance. Ils demandent à voter le budget sans condition sur Obamacare.
 
Peter King est élu à New York : « Nous devons passer en force, et je pense que cela facilitera les choses pour John Boehner. Nous sommes 20 ou 25 à dire que nous allons voter NON sur tous les textes, jusqu’à ce que la résolution soit mise au vote ».
 
Vingt-cinq élus prêts à voter ouvertement contre leur parti, c’est du jamais vu. Le représentant King estime même que si le scrutin avait lieu à bulletin secret, ce ne sont pas 25, mais 150 républicains qui voteraient le budget, c’est dire si les élus du Tea Party font régner une sorte de terreur dans la formation. Mais John Boehner refuse d’en entendre parler : « Il n’y a pas les voix à la chambre pour passer le texte. Et j’ai dit à mes collègues l’autre jour. Il y a peut être un cabinet fantôme, mais personne à l’intérieur ».
 
Le président de la Chambre nie cette révolte au sein du parti républicain, mais refuse de mettre le budget au vote ; ce qui permettrait de tester réellement la cohésion de son parti. Signe du malaise, dans certains Etats où des membres du Tea Party sont élus, des chefs d’entreprises se concertent pour recruter des candidats républicains modérés prêts à leur tenir tête lors des élections de l’an prochain.

Dépéche

Mardi 8 Octobre 2013 - 13:38


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