Dans la crise centrafricaine, Levy Yakété apparaît fin 2012. A l'époque conseiller jeunesse du président François Bozizé, il annonce la création d'une milice d'autodéfense appelée Cocora, afin de contrer l'avancée de la Seleka. Les rebelles finissent par renverser le chef de l'Etat en mars 2013. C'est le temps de l'exil. De l'extérieur, Levy Yakété devient alors le porte-parole du président déchu.
Puis vient le temps de la revanche. En septembre 2013, Levy Yakété revendique une série d'attaques contre la Seleka dans la région de Bossangoa. Des incursions violentes marquant les débuts du mouvement anti-balaka, et durant lesquelles des exactions contre les civils sont commises par les deux camps.
Sanctionné par l’ONU
L'homme explique que l'opération mobilise des soldats centrafricains pour réinstaller François Bozizé à la tête du pays. Levy Yakété prend alors des responsabilités dans la nébuleuse anti-balaka, au sein du MRPRC, un organe qui se présente comme leur branche politique.
Son rôle pendant la crise le met dans le viseur de l'ONU. En mai, le Conseil de sécurité le sanctionne par un gel des avoirs et une interdiction de voyager. Il est accusé d’avoir ordonné des arrestations arbitraires, des attaques contre des opposants au président Bozizé et recruté des miliciens pour agresser à la machette ceux hostiles au régime. Il aurait aussi encouragé la distribution de machettes à des chrétiens pour attaquer les musulmans. Des crimes qu'il avait toujours niés.
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