L'incident a commencé à 14h mercredi dans le quartier pauvre de Boukhalef, à Tanger. Plusieurs unités des Forces auxiliaires ont investi un immeuble habité par des migrants sub-sahariens pour procéder à des arrestations. « C'était comme d'habitude très brutal », a raconté à RFI un témoin de la rafle.
Dans l'une des chambres de l'immeuble, les forces de sécurité sont tombées sur Cédric, un jeune réfugié camerounais enregistré auprès du Haut Commissariat aux réfugiés. Mais celui-ci a résisté à l'arrestation, demandant à pouvoir s'habiller avant de sortir dehors. C'est alors que son compagnon de chambrée, qui se trouvait déjà à l'extérieur sur l'esplanade, a vu tomber son ami du quatrième étage, la tête la première sur le bitume, et se tuer.
Aussitôt, raconte ce témoin, les habitants du quartier, Marocains et Sub-Sahariens ensembles, se sont massés dans la rue pour protester. Ils ont alors emporté le cadavre de Cédric pour le conduire eux-mêmes à la morgue de l'hôpital Mohammed V. Mais sur la route, ils ont été stoppés par un barrage de police, puis un groupe de Marocains en civil qui leur ont jeté des pierres.
Après avoir négocié avec la police qui s'est interposée, les manifestants sont rentrés dans leur quartier. À Boukhalef, le calme était revenu en début de soirée, malgré une situation encore très volatile.
Source : Rfi.fr
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