Le plus long embargo sur les armes imposé par l’ONU vient d’être levé. Vendredi 1er décembre, le Conseil de sécurité des Nations unies a mis un terme aux sanctions en vigueur depuis 1992 contre la Somalie.
Une décision symbolique qui témoigne d’un début de stabilisation dans ce pays de la Corne de l’Afrique, théâtre d’une guerre civile de plus de trente ans. « La communauté internationale souhaite soutenir le gouvernement et encourager ses efforts dans la lutte contre les Chabab. Mais, en termes militaires, la situation ne devrait pas beaucoup évoluer », analyse Omar Mahmood, chercheur au sein du think tank International Crisis Group (ICG),
La levée de ces sanctions est néanmoins vécue comme une victoire diplomatique de premier ordre pour l’administration de Hassan Cheikh Mohamoud, élu en 2022. « L’embargo était perçu comme une mesure humiliante par Mogadiscio » et une entrave à sa souveraineté, confie un diplomate occidental. « Il nous a été imposé à une époque où il n’y avait pas de gouvernement reconnu en Somalie, ce n’est plus le cas aujourd’hui, expliquait au « Monde », Ali Mohamed Omar, ministre adjoint des affaires étrangères le 29 novembre.
L’interdiction de vente, d’exportation ou de transfert d’armes à la Somalie avait été décidée par l’ONU en 1992, un an après la chute du président Siad Barré. Quantité d’armes, pillées dans les casernes abandonnées, s’étaient retrouvées aux mains de seigneurs de guerre. Plus tard, dans les années 2000, ces mêmes armes ont servi aux Tribunaux islamiques, une alliance islamiste qui a donné naissance aux Chabab, affiliés à Al-Qaïda. L’intervention de l’Amisom, la force de l’Union africaine, et la reprise de Mogadiscio en 2011, avaient cependant entraîné un assouplissement des sanctions.
Une décision symbolique qui témoigne d’un début de stabilisation dans ce pays de la Corne de l’Afrique, théâtre d’une guerre civile de plus de trente ans. « La communauté internationale souhaite soutenir le gouvernement et encourager ses efforts dans la lutte contre les Chabab. Mais, en termes militaires, la situation ne devrait pas beaucoup évoluer », analyse Omar Mahmood, chercheur au sein du think tank International Crisis Group (ICG),
La levée de ces sanctions est néanmoins vécue comme une victoire diplomatique de premier ordre pour l’administration de Hassan Cheikh Mohamoud, élu en 2022. « L’embargo était perçu comme une mesure humiliante par Mogadiscio » et une entrave à sa souveraineté, confie un diplomate occidental. « Il nous a été imposé à une époque où il n’y avait pas de gouvernement reconnu en Somalie, ce n’est plus le cas aujourd’hui, expliquait au « Monde », Ali Mohamed Omar, ministre adjoint des affaires étrangères le 29 novembre.
L’interdiction de vente, d’exportation ou de transfert d’armes à la Somalie avait été décidée par l’ONU en 1992, un an après la chute du président Siad Barré. Quantité d’armes, pillées dans les casernes abandonnées, s’étaient retrouvées aux mains de seigneurs de guerre. Plus tard, dans les années 2000, ces mêmes armes ont servi aux Tribunaux islamiques, une alliance islamiste qui a donné naissance aux Chabab, affiliés à Al-Qaïda. L’intervention de l’Amisom, la force de l’Union africaine, et la reprise de Mogadiscio en 2011, avaient cependant entraîné un assouplissement des sanctions.
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