Ce n'est pas la première fois que des incursions ont lieu à la frontière. Aboubacar Diallo, président du Conseil des éleveurs - Peuls du nord -Tillabéry, pointe du doigt le MSA et le GATIA deux groupes de la zone de Menaka au Mali, qui selon lui se livrent à des règlements de compte sous couvert de lutte contre le terrorisme.
Il se dit très inquiet de la dégradation de la situation.« La communauté peule est vraiment inquiète de la situation extrêmement grave qui prévaut actuellement le long de la frontière entre le Niger et le Mali. Ces conflits intercommunautaires sont en train, quand même, d’endeuiller des centaines et des centaines de familles. C’est vraiment inquiétant la situation. Elle est extrêmement grave. Et c’est des victimes innocentes qui sont en train de se faire massacrer. Ça n’a rien à voir avec cette lutte contre le terrorisme dont on est en train de nous parler.
Aujourd’hui, le pâturage a été détruit. Est-ce que le pâturage appartient à l’Etat islamique ? Les populations civiles qu’on est en train de tuer, est-ce qu’ils ont à voir quelque chose avec l’Etat islamique ? Ça n’a rien à voir. C’est réellement des comptes que ces gens-là sont en train de faire sur le terrain. On est loin d’une lutte contre le terrorisme.
Ne pas reproduire ce qui s'est passé au Rwanda
Vraiment - nous -, on ne se sent pas protégés, se désole Aboubacar Diallo. Ces gens-là, ils font ce qu’ils veulent. Et ils s’en vont… Le conflit intercommunautaire, il faut l’éviter. Parce qu’on a vu ce qui s’est passé au Rwanda. Il faut l’éviter dans le Sahel. Voilà le message que nous voulons vraiment transmettre à l’opinion française et à nos Etats ».
Depuis plusieurs mois, Touaregs et Peuls se renvoient la responsabilité de tueries, avec un bilan très lourd puisque plusieurs dizaines de civils ont trouvé la mort de part et d'autres de la frontière entre le Mali et le Niger ; des campements entiers ont été brûlés et des pâturages incendiés. Aujourd'hui Niamey se dit inquiet de la recrudescence des incursions de terroristes à la frontière, mais aussi de la multiplication de ces conflits communautaires.
L'insécurité se généralise
Les affrontements n'impliquent plus seulement les communautés peules et touarègues. Il y a trois semaines à Filingué, au nord de Niamey, des Peuls s'en sont pris à des Haoussas. Notre interlocuteur pointe aussi la multiplication d'actes de banditisme sur les routes qui ont un impact direct sur le quotidien des populations. Ainsi, à cause de l'insécurité, les habitants d'Ayorou évitent le marché d'Inatès un peu plus au Nord.
Il se dit très inquiet de la dégradation de la situation.« La communauté peule est vraiment inquiète de la situation extrêmement grave qui prévaut actuellement le long de la frontière entre le Niger et le Mali. Ces conflits intercommunautaires sont en train, quand même, d’endeuiller des centaines et des centaines de familles. C’est vraiment inquiétant la situation. Elle est extrêmement grave. Et c’est des victimes innocentes qui sont en train de se faire massacrer. Ça n’a rien à voir avec cette lutte contre le terrorisme dont on est en train de nous parler.
Aujourd’hui, le pâturage a été détruit. Est-ce que le pâturage appartient à l’Etat islamique ? Les populations civiles qu’on est en train de tuer, est-ce qu’ils ont à voir quelque chose avec l’Etat islamique ? Ça n’a rien à voir. C’est réellement des comptes que ces gens-là sont en train de faire sur le terrain. On est loin d’une lutte contre le terrorisme.
Ne pas reproduire ce qui s'est passé au Rwanda
Vraiment - nous -, on ne se sent pas protégés, se désole Aboubacar Diallo. Ces gens-là, ils font ce qu’ils veulent. Et ils s’en vont… Le conflit intercommunautaire, il faut l’éviter. Parce qu’on a vu ce qui s’est passé au Rwanda. Il faut l’éviter dans le Sahel. Voilà le message que nous voulons vraiment transmettre à l’opinion française et à nos Etats ».
Depuis plusieurs mois, Touaregs et Peuls se renvoient la responsabilité de tueries, avec un bilan très lourd puisque plusieurs dizaines de civils ont trouvé la mort de part et d'autres de la frontière entre le Mali et le Niger ; des campements entiers ont été brûlés et des pâturages incendiés. Aujourd'hui Niamey se dit inquiet de la recrudescence des incursions de terroristes à la frontière, mais aussi de la multiplication de ces conflits communautaires.
L'insécurité se généralise
Les affrontements n'impliquent plus seulement les communautés peules et touarègues. Il y a trois semaines à Filingué, au nord de Niamey, des Peuls s'en sont pris à des Haoussas. Notre interlocuteur pointe aussi la multiplication d'actes de banditisme sur les routes qui ont un impact direct sur le quotidien des populations. Ainsi, à cause de l'insécurité, les habitants d'Ayorou évitent le marché d'Inatès un peu plus au Nord.
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