Burkina Faso: un scrutin test pour mesurer les nouveaux rapports de force politiques

Ces législatives sont les premières élections depuis le mouvement de colère des militaires burkinabés de 2011, depuis également la réorganisation du gouvernement et du parti au pouvoir qui l’avaient suivi. Elles seront donc l’occasion, pour le CDP, le Congrès pour la démocratie et le progrès, le parti du président Compaoré, de mesurer dans les urnes l’évolution de son poids politique. Dans l’assemblée sortante, le CDP occupait 73 sièges.

Le scrutin de dimanche sera également un test pour deux forces politiques importantes : l’ADF/RDA de Gilbert Ouedraogo (qui disposait de 14 sièges dans cette assemblée) et l’UPR d’Abel Coulibaly Toussaint (5 sièges). Ces deux partis étaient derrière Blaise Compaoré lors des présidentielles de 2010. Ils vont briguer seuls les suffrages des électeurs lors du scrutin à venir. Ils pourront juger des retombées électorales de l’évolution de leur positionnement politique.

Au sein de l’opposition, le PDS / Metba, un regroupement de quatre partis de gauche créé fin mars 2012, verra de son côté s’il confirme le succès de l’alliance électorale déjà conclue lors des présidentielles de 2010.
Son candidat, Hama Arba Diallo était alors arrivé deuxième du scrutin avec environ 8% des voix. L’élection de dimanche permettra de savoir si, au sein de cette opposition, il prend ou non le dessus sur l’UNIR/MS de Benewende Sankara.