La défense parle aujourd’hui d’un total déni de justice. Au niveau de la forme, cette quatrième audience était organisée une nouvelle fois à la prison centrale de Mpimba, dans un quartier du sud de Bujumbura. La police a strictement interdit tout accès à cette audience, une interdiction qui s’est même étendue aux familles des prévenus, sans aucune explication.
Ainsi ce sont plutôt des dizaines de policiers burundais armées de kalachnikovs qui ont assisté au procès, au grand dam des avocats. Me Prosper Niyoyankana s’est exprimé au nom de toute la défense : « Ce qui nous a le plus indignés, c’est que la police s’est permis de prendre des photos de tous les prisonniers et de leurs avocats. Cela nous fait peur ! »
Finalement, le procès a débuté avec trois heures de retard, mais il n’a pas duré bien longtemps car la cour d’appel de Bujumbura s’est rendu compte que pour la quatrième fois de suite, tous les prévenus n’avaient pas été assignés et surtout, que la défense n’avait pas encore eu accès au dossier depuis l’ouverture de ce procès il y a trois mois jusqu’à ce jour.
Mais cette fois, le tout nouveau président du siège Jean-Claude Habimana s’est engagé à les accompagner personnellement au greffe mardi pour qu’ils puissent y accéder. « Je voudrais bien le croire parce que toutes ces promesses-là, elles ont été données, mais elles n’ont jamais été tenues », a commenté Me Prosper Niyoyankana.
Enfin, aucune date n’a été fixée pour la prochaine audience, ce qui n’a pas empêché les jeunes militants du parti d’opposition, pourtant condamnés à de lourdes peines de prison, de regagner leurs cellules avec le sourire et en chantant.
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