De l'avis de plusieurs observateurs, le cru 2025 de cette élection présidentielle au Cameroun, une semaine après le début de la campagne, a de quoi surprendre du fait notamment l'engouement qu'elle suscite. « Il y a effectivement un engouement, fort remarquable, qu'on a observé depuis le lancement de la campagne présidentielle il y a déjà une semaine », note David Eboutou, consultant/chercheur.Ce constat fait, l'universitaire tente une explication sur les raisons de cette mobilisation. « Cet engouement s'explique par l'entrée en course de deux poids lourds de la scène politique camerounaise. Je parle ici de deux anciens membres du gouvernement, le ministre d'État Bello Bouba Maïgari et le ministre Issa Tchiroma Bakary qui viennent d'une même partie du territoire, le Septentrion, laquelle a été perçue pendant longtemps comme un territoire allié au régime RDPC ».Pour le politologue Michel Oyane, l'engouement observé tient aussi d'un slogan fédérateur : le changement. « Les Camerounaises et les Camerounais aspirent au changement. Ils ont quand même au sommet de l'État un homme qui — depuis 43 ans – est à la tête du pays et ils veulent peut-être voir de nouvelles façons de faire, de nouvelles méthodes de penser l'État et de gérer l'État. Je pense que c'est une mobilisation qui nous fait penser à l'élection présidentielle de 1992, mais peut-être pas avec la même intensité parce que 1992, c'était une autre histoire ». Pour le scrutin de 1992, le président Biya avait dû autoriser le multipartisme.
Pour la dernière semaine qui s'ouvre ce dimanche, l'un et l'autre pronostiquent une intensification de la présence des candidats sur le terrain. Avec, entre autres et comme attendue, la probable entrée en campagne de Paul Biya, le candidat du RDPC.
Pour la dernière semaine qui s'ouvre ce dimanche, l'un et l'autre pronostiquent une intensification de la présence des candidats sur le terrain. Avec, entre autres et comme attendue, la probable entrée en campagne de Paul Biya, le candidat du RDPC.
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