Célébration de la fête de Tabaski: la vente de peau de mouton, un commerce lucratif à Rufisque.

La célébration de la fête de Tabaski n’est pas seulement un jour de pardon et de sacrifice comme le pensent beaucoup de musulmans. A Rufisque, la célébration de cette fête, est aussi une occasion qui permet à de nombreux sénégalais de s’adonner à la vente de peaux de mouton. Cette nouvelle forme de commerce, «qui était effectuée par un nombre réduit de jeunes commence à se répandre. Mais au fur des années, ce travail trouvé jadis rétrogradant est devenu une aubaine pour certains jeunes. Trouvé au Hlm, (Rufisque), devant une maison, entrain d’acheter des peaux de mouton, Ansoumane Faye de déclarer: «les dix me reviennent à 5.000 francs CFA, dont 1.000 l’unité. Au retour, je les revends à 10.000 francs soit 1.000 chaque peau». Sa charrette remplie, de peaux, il explique «c’est mon deuxième voyage, j’ai déjà amené 60 peaux de mouton».

Selon sa cliente, «ces jeunes refusent d’acheter une peau à plus de 500 francs, pourtant, eux ils vont la revendre à 1.000 francs» a fustigé Aissatou Thiam. Cette mère de famille de préciser que «depuis deux ans, je vends des peaux de mouton.» Pour avoir plus de peaux, «je demande non seulement aux voisins les peaux de leurs moutons. Mais je fais le tour du quartier pour demander à défaut d'acheter pour revendre.» «L’année passée, j’ai eu un bénéfice de 50.000 francs CFA» a-t-elle rappelé. «Mais pour cette année, je ne pense pas avoir cela, car beaucoup de personnes se sont lancées dans cette vente de peau de mouton. Ce qui fait que les voisins, certains demandent de l’argent, refusent tout bonnement de nous les donner» a soutenu Madame Mbaye.

«La religion interdit que l’on vend la peau de notre mouton de Tabaski, c’est pourquoi moi je refuse ni de l’offrir ni de la vendre. Je la lance ou enterre» a martelé Samba Ndiaye. Tranquillement assis devant la porte de sa maison à Sante Yalla, «ces jeunes ont fait de la peau de mouton de Tabaski, non seulement un commerce, mais un moyen d’exploiter les personnes» a-t-il martelé. «Je sais que vendre la peau de mouton de Tabaski est interdit par la religion, mais c’est aussi un moyen par lequel, nous pouvons avoir de l’argent. C’est mieux que d’aller voler non?» s’interroge Alioune Fall. Le charretier de poursuivre que «commerce n’est plus une affaire des jeunes garçons, les femmes, vieux se sont impliqués.» a-t-il raconté. Il dénonce que:«c’est pourquoi, les personnes font maintenant du n’importe quoi dans ce commerce de peau de mouton.» D’ailleurs, «vous voyez ces voitures de marque L200 qui passent, elles viennent du centre ville de Dakar, rien que pour acheter des peaux. Ce commerce a atteint un niveau très élevé du fait de son aspect facile surtout avec le jour de Tabaski» a rapporté Pape Mbaye.