Cela fait des mois que les habitants de Bangui réclament aux forces internationales des opérations de désarmement. Après les violences qui ont de nouveau paralysé la capitale début octobre, la Minusca semble décidée à occuper le terrain. « La mission est sous forte pression notamment du Conseil de sécurité de l'ONU », confie une source diplomatique. Fouilles de domiciles, perquisitions, saisies d'armes... la méthode a changé et a permis, selon la Minsuca, l'interpellation de plus de 80 personnes depuis la mi-septembre dont 5 au cours de l'opération déclenchée vendredi.
Mais, de sources militaires et diplomatiques, les forces onusiennes n'ont pas encore réussi à mettre la main sur l'une de leurs principales cibles : un certain Andilo, chef anti-balaka, et auteur présumé de nombreuses exactions.
« La population a peur »
Certains habitants saluent l'opération de vendredi. D'autres s’inquiètent des troubles qu'elle a entrainés dans les quartiers ciblés. Selon des témoins, les échanges de tirs, d'abord nourris, puis sporadiques se sont poursuivis jusque dans la nuit de samedi à dimanche. « La population a peur », confiait hier un habitant resté terré chez lui vendredi pendant plusieurs heures. Une source humanitaire évoque également un paysage « de guérilla urbaine » et déplore de nouveaux déplacements de population.
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