Les travailleurs de la Compagnie bancaire de l'Afrique de l'Ouest (Cbao) retiennent leur souffle à la veille du délibéré de la Cour suprême, prévu, demain jeudi 27 novembre 2025. Au-delà du sort de trois délégués syndicaux licenciés, c'est l'avenir même de la liberté syndicale au sein de l'institution bancaire qui est en jeu.
Initialement prévue pour le 7 août dernier, la décision de la Chambre administrative de la Cour suprême est désormais attendue avec impatience. Pour Raoul Kaly, porte-parole et chargé des revendications du Collège des syndicats, le moment est décisif. « Si demain la sanction est validée, cela signifiera que tout salarié au Sénégal peut être puni pour avoir fait grève. Plus grave encore, qu'un délégué syndical peut perdre son emploi pour avoir défendu ses collègues. C'est la fin du syndicalisme », a-t-il alerté, rappelant que la liberté syndicale est pourtant protégée par la Constitution, les conventions internationales de l'OIT et le Code du travail.
Le syndicaliste accuse la Cbao d'être « en train de créer un précédent dangereux » et exhorte les autorités à « mesurer la portée de ce qui se joue ». La grève qui est à l'origine de ce conflit, entamée le 5 octobre 2023 et qui a duré 40 jours, visait à obtenir des « revalorisations salariales, une hausse de la prime de résultat et l'ouverture du capital aux employés ».
Dix-neuf mois après le déclenchement du conflit social, la bataille entre dans sa phase judiciaire critique. La Direction générale avait d'abord qualifié le mouvement de « grève illégale » avant de se raviser. À l'époque, l'intervention du Collectif des associations religieuses et du Sutbefs (syndicat) avait permis la suspension du mouvement, dans l'espoir d'une reprise des négociations. Mais, selon Raoul Kaly, rapporte " Les Echos", « la Direction a choisi la répression au lieu du dialogue attendu ».
Entre le 19 janvier et les semaines qui ont suivi, les travailleurs grévistes ont affirmé avoir subi une véritable stratégie d'intimidation organisée, notamment, des sommations et demandes d'explication notifiées par huissier, sept licenciements au total, dont trois concernent des délégués du personnel protégés par la loi. « On licencie des salariés pour avoir suivi un mot d'ordre de grève légal, reconnu et protégé par la loi. C'est du jamais vu », s'insurge le porte-parole.
L'enjeu se cristallise autour des délégués syndicaux. Après un premier avis favorable au licenciement des délégués, le ministre du Travail avait infirmé la décision de l'Inspection régionale. La Cbao a alors saisi la Cour suprême pour excès de pouvoir. C'est dans ce contexte que le Collège des syndicats lance un appel pressant à l'État, aux juges et à l'opinion publique. « Ce jeudi, la Cour suprême ne tranchera pas seulement un dossier social. Elle dira si, au Sénégal, revendiquer est un droit ou un délit », a signalé Raoul Kaly.
« Le monde syndical observe. Si la liberté recule à la Cbao, elle reculera partout. Nous refusons d'être le laboratoire de la peur ».
Initialement prévue pour le 7 août dernier, la décision de la Chambre administrative de la Cour suprême est désormais attendue avec impatience. Pour Raoul Kaly, porte-parole et chargé des revendications du Collège des syndicats, le moment est décisif. « Si demain la sanction est validée, cela signifiera que tout salarié au Sénégal peut être puni pour avoir fait grève. Plus grave encore, qu'un délégué syndical peut perdre son emploi pour avoir défendu ses collègues. C'est la fin du syndicalisme », a-t-il alerté, rappelant que la liberté syndicale est pourtant protégée par la Constitution, les conventions internationales de l'OIT et le Code du travail.
Le syndicaliste accuse la Cbao d'être « en train de créer un précédent dangereux » et exhorte les autorités à « mesurer la portée de ce qui se joue ». La grève qui est à l'origine de ce conflit, entamée le 5 octobre 2023 et qui a duré 40 jours, visait à obtenir des « revalorisations salariales, une hausse de la prime de résultat et l'ouverture du capital aux employés ».
Dix-neuf mois après le déclenchement du conflit social, la bataille entre dans sa phase judiciaire critique. La Direction générale avait d'abord qualifié le mouvement de « grève illégale » avant de se raviser. À l'époque, l'intervention du Collectif des associations religieuses et du Sutbefs (syndicat) avait permis la suspension du mouvement, dans l'espoir d'une reprise des négociations. Mais, selon Raoul Kaly, rapporte " Les Echos", « la Direction a choisi la répression au lieu du dialogue attendu ».
Entre le 19 janvier et les semaines qui ont suivi, les travailleurs grévistes ont affirmé avoir subi une véritable stratégie d'intimidation organisée, notamment, des sommations et demandes d'explication notifiées par huissier, sept licenciements au total, dont trois concernent des délégués du personnel protégés par la loi. « On licencie des salariés pour avoir suivi un mot d'ordre de grève légal, reconnu et protégé par la loi. C'est du jamais vu », s'insurge le porte-parole.
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