Les enfants victimes de cette punition ont généralement entre 6 et 9 ans. Pipi au lit, vol de nourriture, jeux sexuels entres enfants, les raisons sont multiples pour justifier un « pimentage ». Irald Gbazalé, présidente de l’ONG « Femmes en action », estime que le « pimentage » des enfants est très courant dans le pays. « C’est vraiment très connu dans toutes les familles et ça se pratique partout, surtout dans les villages, les communes, dans les quartiers, partout ! »
Pourtant, le « pimentage » comporte des risques allant de l’infection du vagin aux brûlures de la peau en passant par la perte de la vue. Une pratique difficile à combattre lorsque même des travailleurs associatifs ou relais d’opinion ne sont pas totalement contre. Dans le quartier d’Abobo Akekoi, les habitants sont toutefois nombreux à dénoncer ces mauvais traitements : « Ce n’est pas bien et la douleur que va avoir l’enfant, ça ne me plait pas. »
« Je préfère donner des conseils à mes enfants et leur parler »
À la sortie du lycée, cette adolescente confie avoir fugué plusieurs fois de son foyer après avoir subi ces violences : « Mon père me frappait, puis il m’infligeait ce genre de pratique et ça m’a marqué. Depuis l'âge de 11 ans, j'ai grandi avec lui et je le déteste... »
Dans son atelier de couture, une maman de 4 enfants avoue avoir été traumatisée après avoir subi un « pimentage » dans son enfance : « Elle m’a frappé, puis a fini par me "pimenter". Elle m’a dit : "La prochaine fois tu m’écouteras." Ça m’a tellement marquée, je pleurais beaucoup. C’est mon père qui m’a lavée le visage et consolée et depuis, j’ai toujours écouté ma mère. » Elle ne souhaite pas reproduire ce type de punition sur ses enfants : « Je préfère donner des conseils à mes enfants et leur parler. »
Encore aujourd'hui, la question reste relativement tabou car elle divise la société entre ceux qui dénoncent cette pratique et la considèrent comme une atteinte grave à l’intégrité physique des enfants; et ceux qui croient qu’un enfant désobéissant peut changer de comportement en subissant ce châtiment.
Pourtant, le « pimentage » comporte des risques allant de l’infection du vagin aux brûlures de la peau en passant par la perte de la vue. Une pratique difficile à combattre lorsque même des travailleurs associatifs ou relais d’opinion ne sont pas totalement contre. Dans le quartier d’Abobo Akekoi, les habitants sont toutefois nombreux à dénoncer ces mauvais traitements : « Ce n’est pas bien et la douleur que va avoir l’enfant, ça ne me plait pas. »
« Je préfère donner des conseils à mes enfants et leur parler »
À la sortie du lycée, cette adolescente confie avoir fugué plusieurs fois de son foyer après avoir subi ces violences : « Mon père me frappait, puis il m’infligeait ce genre de pratique et ça m’a marqué. Depuis l'âge de 11 ans, j'ai grandi avec lui et je le déteste... »
Dans son atelier de couture, une maman de 4 enfants avoue avoir été traumatisée après avoir subi un « pimentage » dans son enfance : « Elle m’a frappé, puis a fini par me "pimenter". Elle m’a dit : "La prochaine fois tu m’écouteras." Ça m’a tellement marquée, je pleurais beaucoup. C’est mon père qui m’a lavée le visage et consolée et depuis, j’ai toujours écouté ma mère. » Elle ne souhaite pas reproduire ce type de punition sur ses enfants : « Je préfère donner des conseils à mes enfants et leur parler. »
Encore aujourd'hui, la question reste relativement tabou car elle divise la société entre ceux qui dénoncent cette pratique et la considèrent comme une atteinte grave à l’intégrité physique des enfants; et ceux qui croient qu’un enfant désobéissant peut changer de comportement en subissant ce châtiment.
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