Cet accord est une lueur d’espoir, mais quelles chances a-t-il d’être respecté ? Réponse du professeur Agenonga Chober, chercheur au pilier Violence d'Ebuteli, institut congolais de recherche sur la politique, la gouvernance et la violence, et chercheur associé au GRIP (Groupe de recherche et d'information sur la paix). Il est au micro de notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa.
« Il est hypothétique que cet énième accord puisse ramener la paix en Ituri pour au moins trois raisons : en premier lieu, ce n'est pas la première fois que Codeco, Fpic, Frpi et Mapi signent un accord de paix. Pour s'en convaincre, en 2022, ces mouvements ont été engagés dans le 'processus de Nairobi'.
En outre, les chefs rebelles, qui ont souvent signé ces accords, ont un contrôle limité sur les combattants.
Qui plus est, depuis plus de deux ans, voire trois ans, ces mouvements ont connu des fractures en leur sein, lesquelles fractures ont entraîné l'émergence de commandements en parallèle. À titre d'exemple, la Codeco a connu au moins quatre mouvements dissidents.
Enfin, sans l'usage de moyens coercitifs accompagnés d'un mécanisme de désarmement qui fonctionne, tous les accords signés se sont révélés mort-nés. »
Au début du mois, Dieudonné Lossa, responsable de la société civile de l’Ituri, interrogé par RFI, dénonçait une situation « insupportable » en Ituri, en raison des exactions des groupes armés. « Personne ne peut imaginer que les gens meurent jour et nuit alors que nous sommes en état de siège. ». L'état de siège a été décrété en mai 2021 dans cette province, mais faute de présence des FARDC pour sécuriser le territoire, cet état de siège est inefficient et contesté. On estime que plus de 1,5 million de personnes ont dû quitter leur habitation face à la crise sécuritaire
« Il est hypothétique que cet énième accord puisse ramener la paix en Ituri pour au moins trois raisons : en premier lieu, ce n'est pas la première fois que Codeco, Fpic, Frpi et Mapi signent un accord de paix. Pour s'en convaincre, en 2022, ces mouvements ont été engagés dans le 'processus de Nairobi'.
En outre, les chefs rebelles, qui ont souvent signé ces accords, ont un contrôle limité sur les combattants.
Qui plus est, depuis plus de deux ans, voire trois ans, ces mouvements ont connu des fractures en leur sein, lesquelles fractures ont entraîné l'émergence de commandements en parallèle. À titre d'exemple, la Codeco a connu au moins quatre mouvements dissidents.
Enfin, sans l'usage de moyens coercitifs accompagnés d'un mécanisme de désarmement qui fonctionne, tous les accords signés se sont révélés mort-nés. »
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