Dans sa cuisine, Daba, grand foulard blanc sur la tête, mélange à la main les grains de blés et les pois qui ont séché au soleil depuis plusieurs jours. D’un geste, elle les plonge dans l’eau bouillante. Le Gulban est en préparation. « On met juste de l’eau, du blé et des pois. On ne rajoute aucune épice. Ma grand-mère et mon arrière-grand-mère le préparaient déjà comme ça. On le mange ensuite l’après-midi, quand c’est froid », explique-t-elle.
Comme des millions d’Éthiopiens, tous les ans, à la veille du Vendredi Saint, cette vieille dame de 75 ans prépare cette spécialité des fêtes de Pâques. C’est un plat volontairement simple, symbole du dénuement de Jésus-Christ. « Je me lève tôt pour cuisiner, cette recette me prend une heure. Cela fait partie de nos traditions », raconte-t-elle.
Le jeûne végétarien qui précède Pâques, et la prière font aussi partie des coutumes de cette fête, l’une des plus importantes de l’année pour les chrétiens orthodoxes d’Éthiopie. Daba, elle, prie chaque matin. « On se prosterne au moins 200 ou 300 fois. Je prie pour moi d’abord, pour mes enfants ensuite, puis pour toute ma famille. Et enfin pour tous les Éthiopiens. Pour ceux qui sont pauvres, pour ceux qui sont malades, qu’ils puissent retrouver la santé. Je prie pour qu’ils vivent en paix », espère-t-elle.
Malgré la fin de la guerre au Tigré en novembre 2022, la région connaît un regain de tension. La lutte politique qui oppose deux factions du parti de ce territoire du Nord, le TPLF, fait craindre la reprise d’un conflit. Des violences frappent aussi la région Amhara, au nord d’Addis-Abeba. Dans ce contexte, les fêtes de Pâques offrent un répit bienvenu. « Toutes les personnes qui vivent en Éthiopie veulent vivre en paix. Nous devons être bons, et de bons amis. On essaye d’appliquer les 10 commandements, mais parfois, c'est difficile, car nous ne sommes que des êtres humains », estime-t-elle.
En Éthiopie, environ 40 % de la population, soit 46 millions de personnes, est orthodoxe. L’islam est la seconde religion du pays, et regroupe 33 % des habitants.
Comme des millions d’Éthiopiens, tous les ans, à la veille du Vendredi Saint, cette vieille dame de 75 ans prépare cette spécialité des fêtes de Pâques. C’est un plat volontairement simple, symbole du dénuement de Jésus-Christ. « Je me lève tôt pour cuisiner, cette recette me prend une heure. Cela fait partie de nos traditions », raconte-t-elle.
Le jeûne végétarien qui précède Pâques, et la prière font aussi partie des coutumes de cette fête, l’une des plus importantes de l’année pour les chrétiens orthodoxes d’Éthiopie. Daba, elle, prie chaque matin. « On se prosterne au moins 200 ou 300 fois. Je prie pour moi d’abord, pour mes enfants ensuite, puis pour toute ma famille. Et enfin pour tous les Éthiopiens. Pour ceux qui sont pauvres, pour ceux qui sont malades, qu’ils puissent retrouver la santé. Je prie pour qu’ils vivent en paix », espère-t-elle.
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