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Famine et pauvreté rodent dans le monde rural

« Les récoltes n’ont pas été bonnes cette année ». Le constat serait le même dans presque tous les villages de l’intérieur du pays. De Diama Thiendou (Thiès) à Beyti (Louga) en passant par Ndiayene (Diourbel) et Keur Yoro (Kaffrine), les paysans tirent le diable par la queue. Période de soudure ou famine rampante ? Quoi qu’il en soit la faim gagne du terrain dans certaines localités de l’intérieur du pays.



La famine guette le monde rural. Si elle ne l’a pas déjà atteinte.  Le forum civil avait  cependant tiré la sonnette d’alarme, il ya quelques semaines. Dans un rapport publié par l’Organisation Non Gouvernementale (ONG), on pouvait y lire que «  18, 8 % des ménages sont en insécurité alimentaire, soit 282. 000 ménages ». Et il semblerait que ce soit la réalité. « Les récoltes ont été mauvaises cette année. Certes il a beaucoup plu, mais malheureusement  les récoltes n’ont pas été bonnes. L’arachide, le mil et le niébé ont poussé et fleuri, mais ils n’ont pas produit. Les paysans de la localité partagent  tous cette même situation. C’est comme si une calamité s’est abattue dans nos villages. Aucun paysan ne vit aujourd’hui des produits de sa récolte. Les gens ont faim. C’est la misère totale » se désole le vieux Badara Faye assis devant la porte de sa concession, dans  le village de Diama Thiendou.


Le mot est lâché. La misère tenaille  la campagne. Les greniers sont vides dans certaines localités. « On mange tous du riz acheté à la boutique poursuit B. Faye. Un paysan qui se nourrit exclusivement de riz, c’est anodin. Si on a pas encore crevé de faim, c’est grâce à nos enfants qui sont dans les villes et qui s’activent dans de petits commerce ». A Koul, à 8 kilomètres de Mékhé, la chanson est la même. « On a faim ». Même la paille qui sert à refaire les toitures est introuvble. Et pour cause, « la récolte de mil a été mauvaise.  Les paysans n’ont pas eu de paille pour  refaire la toiture de leurs cases et les clôtures de leurs maisons » soutient Modou Fall, 1er vice président de la communauté rural de Koul.


Même les plus nantis de ces villages reculés peinent à manger à leur faim. C’est le cas de la famille Gueye domiciliée  à Beyti,  un petit patelin situé dans la communauté rurale de Kelle Gueye. «  Je fais partie des pères de familles les plus antis de ce village. Pourtant, je peine à assuré les 3 repas quotidiens » regrette Moustapha Gueye. « N’eut été  ma femme, qui fait de la voyance, ma famille resterait des jours sans bouillir la marmite » martele-t-il. Et en en croire, M. Gueye, la situation est plus grave dans le village d’à côté. Son jeune frère qui vit à Beul  dans le  bled voisin « est plus touché. Parfois à l’heure du repas, je partage avec lui le plat que j’ai préparé. La faim c’est bel et bien installée dans nos familles» lâche-t-il.


Si dans certaines zones comme Keur Yoro, il reste un peu de vivres, ceux-ci  servent à éponger des dettes mais pas à remplir les estomacs. «On vend les récoltes pour payer les dettes et  non pour se nourrir. Actuellement je ne donne  que 250 f Cfa comme dépense pour ma famille et les femmes se débrouillent pour préparer quelque chose » se désole dans les colonnes de l’ «Observateur », Abdou Sall un quadragénaire attristé par la situation qu’il vit avec sa famille.
 

 
 


Lundi 12 Mai 2014 - 11:56


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