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Fonds d’aide à la presse, fermeture de médias, reforme code de la presse : « le ministre n’a fait qu’appliquer une initiative des acteurs de la presse », Habibou Dia



Fonds d’aide à la presse, fermeture de médias, reforme code de la presse : « le ministre n’a fait qu’appliquer une initiative des acteurs de la presse », Habibou Dia
Invité ce dimanche à l’émission « FACE AU JURY » sur Pressafrik TVHD, Habibou Dia, directeur de la Communication au ministère de la Communication des Télécommunication et du Numérique, est revenu en détail sur le processus d’assainissement de la presse : de la mise en place de la plateforme, à la fermeture de certains médias. Il s’est aussi prononcé sur les fonds d’aide à la presse qui tardent plongeant les entreprises de presse dans des difficultés.

D’emblée, le directeur de la communication a rappelé que « l’aide à la presse n’a pas démarré aujourd’hui, c’est depuis 1996 avec la loi 96-04. En 2000, l’ancien Président Abdoulaye Wade, a jugé nécessaire d’actualiser les textes. Il a instauré une libéralisation et cette libéralisation a fini par engendrer une prolifération. En 2008, pour freiner ce fléau, il a fallu des concertations initiées par les acteurs pour assainir le secteur. C’est à l’issu de ces concertations qu’ils ont décidé de mettre en place le code de la presse. De 2008 à 2017 ils n’ont pas réussi à trouver un consensus sur les bases du code pour pouvoir assainir le secteur. Donc, ce code même, si aujourd’hui on arrivait à l’accepter, il faut reconnaitre qu’il est caduc », a laissé entendre M. Dia.
 
Par ailleurs, Habibou Dia a fait savoir que les décisions prises par le ministre de tutelle et qui sont actuellement très critiquées par les acteurs de la presse qui l’accusent même de vouloir asphyxier le secteur dénonçant la fermeture de certains médias, sont à la base issue des conclusions de ces même acteurs. Selon M. Dia, le ministre n’a fait qu’appliquer les conclusions que lui ont remis les patrons de presse suite à des concertations qu’ils ont eu pour assainir le secteur.

« A notre arrivée, les acteurs étaient déjà sur la voie d’assainir la presse. Après une 1ere rencontre avec le ministre, ils lui ont remis les conclusions de leurs assises. Mais avant que l’on ne puisse appliquer ces conclusions, il faut également qu’on sache qui évolue dans le domaine, cartographier les médias.  C’est à partir de la que nous avons mis sur place la plateforme et les réformes. Et quand on le faisait, la commission de la carte de presse a été impliquée dans le processus. Il ne faut pas oublier que la commission de la carte de presse c’est elle qui est chargée de livrer les cartes de presse et si cette commission ne t’octroie pas la carte, selon la loi, tu n'as pas le droit d’exercer le métier. On a également fait appel au Cored (Conseil pour l'Observation des Règles d'Éthique et de Déontologie dans les médias) il faut noter qu’avant de postuler pour la carte de presse, c’est au Cored de te délivrer le quitus, en plus c’est le comité chargé de contrôler le travail des acteurs de la presse. Le CNRA (Conseil National de Régulation de l'Audiovisuel) également a été invité. Parce que, c’est le CNRA qui signe la convention des cahiers des charges », a expliqué le directeur de la Communication.

Selon lui, c’est après tous ce processus en concert avec les instances de régulation du secteur que "le ministre a pris la décision d’appliquer les conclusions des assises du patronnât à sa disposition". Et sans suit la publication de la première liste, de la deuxième liste et la fermeture des médias non conformes. "Après la cartographie on a décidé qu’il est temps d’avoir des concertations avec les médias conformes qui ont des entreprises de presse et qui sont reconnus", a-t-il fait savoir.

Parlant de l’absence déplorée du ministre de la Communication des Télécommunication et du Numérique lors des concertations et lors de la publication des listes finales Habibou Dia a signalé que « Le principe du gouvernement actuel, c’est que les problèmes techniques doivent être traités par les directions techniques. Que le ministre soit là ou absent, la rencontre devrait pouvoir se faire parce qu’il y a que des professionnels. Cela ne devrait pas être un frein à leur élan de proposer des solutions, de les poser sur la table pour qu’ensemble on cherche des solutions ».
 


Dimanche 22 Juin 2025 - 12:53


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