Alors que des cortèges défilaient dans 150 villes de France, ce samedi, pour contester le « coup de force » démocratique d’Emmanuel Macron, Michel Barnier a poursuivi ses consultations pour constituer le futur gouvernement
C’est le baptême du feu pour le Premier ministre Michel Barnier qui doit déjà faire face à des manifestations à l’appel de La France insoumise. Dans les cortèges, partout, la colère est d’abord tournée contre Emmanuel Macron et son « coup de force démocratique », selon les mots des initiateurs de la marche, furieux de ne pas voir nommée à Matignon Lucie Castets, candidate d’une gauche unie forte de 193 députés.
300 000 manifestants en France ?
Sur X, la cheffe de file des députés LFI, Mathilde Panot a revendiqué 160 000 manifestants à Paris et 300 000 en France. Loin des comptes de la Préfecture de police qui en a compté 26 000 dans la capitale et du ministère de l’Intérieur qui en totalise 110 000 sur l’ensemble du territoire… Dans la région, ils étaient environ 2 000 à Bordeaux, un millier à Bayonne, et plusieurs centaines à Pau, La Rochelle, Périgueux ou Mont-de-Marsan.
L’initiative, lancée fin août par deux syndicats d’étudiants et de lycéens puis reprise en main par LFI, s’inscrit dans une stratégie de contestation plus large des Insoumis qui ont déposé à l’Assemblée nationale une procédure de destitution du président de la République. Mais les troupes mélenchonistes peinent à faire le plein de soutien à gauche : comme les grandes centrales syndicales, le PS n’a pas relayé l’appel à manifester samedi.
« Bataille de longue durée »
« La démocratie, ce n’est pas seulement l’art d’accepter d’avoir gagné, c’est aussi l’humilité d’accepter de perdre », a ainsi lancé le patriarche Insoumis Jean-Luc Mélenchon à l’adresse d’Emmanuel Macron, juché sur un camion dans le cortège de la capitale. « Je vous appelle à une bataille de longue durée », a-t-il également lancé à la foule, se réjouissant de la mobilisation sur les 150 marches revendiquées ce samedi dans le pays.
Le choix de Michel Barnier, issu de la droite, a renforcé la détermination des manifestants. « Nous voyons qu’un pacte a été scellé entre la macronie, la droite et l’extrême droite », a pesté la députée LFI Aurélie Trouvé, alors que fusaient dans la foule des « Macron démission ». Si M. Barnier a indiqué vendredi être prêt à travailler avec la gauche, « personne n’est dupe », a ajouté Mme Trouvé, qui n’a guère apprécié son discours de fermeté sur l’immigration, jugeant qu’il répétait « ce que l’extrême droite a toujours dit ». « Ce que Macron nous offre ce n’est pas une cohabitation, c’est une provocation », a tancé de son côté sur BFMTV la cheffe des écologistes Marine Tondelier, promettant de ne pas se « résigner », depuis le rassemblement de Lille.
« Rassembler autour d’un projet d’action »
Lors de son premier déplacement sur le terrain, à l’hôpital Necker à Paris, Michel Barnier a récusé les mots de « coup de force, qu’il n’a pas lieu de prononcer ». « On n’est pas dans cet état d’esprit là : l’esprit, c’est de rassembler autour d’un projet d’action gouvernementale », a-t-il encore plaidé, faisant valoir que la situation financière du pays était « grave ».
Le Premier ministre a également poursuivi ses consultations à Matignon où il a échangé samedi matin avec sa prédécesseure Élisabeth Borne, avant de déjeuner à l’Assemblée nationale avec la présidente Yaël Braun-Pivet.
Avec AFP
C’est le baptême du feu pour le Premier ministre Michel Barnier qui doit déjà faire face à des manifestations à l’appel de La France insoumise. Dans les cortèges, partout, la colère est d’abord tournée contre Emmanuel Macron et son « coup de force démocratique », selon les mots des initiateurs de la marche, furieux de ne pas voir nommée à Matignon Lucie Castets, candidate d’une gauche unie forte de 193 députés.
300 000 manifestants en France ?
Sur X, la cheffe de file des députés LFI, Mathilde Panot a revendiqué 160 000 manifestants à Paris et 300 000 en France. Loin des comptes de la Préfecture de police qui en a compté 26 000 dans la capitale et du ministère de l’Intérieur qui en totalise 110 000 sur l’ensemble du territoire… Dans la région, ils étaient environ 2 000 à Bordeaux, un millier à Bayonne, et plusieurs centaines à Pau, La Rochelle, Périgueux ou Mont-de-Marsan.
L’initiative, lancée fin août par deux syndicats d’étudiants et de lycéens puis reprise en main par LFI, s’inscrit dans une stratégie de contestation plus large des Insoumis qui ont déposé à l’Assemblée nationale une procédure de destitution du président de la République. Mais les troupes mélenchonistes peinent à faire le plein de soutien à gauche : comme les grandes centrales syndicales, le PS n’a pas relayé l’appel à manifester samedi.
« Bataille de longue durée »
« La démocratie, ce n’est pas seulement l’art d’accepter d’avoir gagné, c’est aussi l’humilité d’accepter de perdre », a ainsi lancé le patriarche Insoumis Jean-Luc Mélenchon à l’adresse d’Emmanuel Macron, juché sur un camion dans le cortège de la capitale. « Je vous appelle à une bataille de longue durée », a-t-il également lancé à la foule, se réjouissant de la mobilisation sur les 150 marches revendiquées ce samedi dans le pays.
Le choix de Michel Barnier, issu de la droite, a renforcé la détermination des manifestants. « Nous voyons qu’un pacte a été scellé entre la macronie, la droite et l’extrême droite », a pesté la députée LFI Aurélie Trouvé, alors que fusaient dans la foule des « Macron démission ». Si M. Barnier a indiqué vendredi être prêt à travailler avec la gauche, « personne n’est dupe », a ajouté Mme Trouvé, qui n’a guère apprécié son discours de fermeté sur l’immigration, jugeant qu’il répétait « ce que l’extrême droite a toujours dit ». « Ce que Macron nous offre ce n’est pas une cohabitation, c’est une provocation », a tancé de son côté sur BFMTV la cheffe des écologistes Marine Tondelier, promettant de ne pas se « résigner », depuis le rassemblement de Lille.
« Rassembler autour d’un projet d’action »
Lors de son premier déplacement sur le terrain, à l’hôpital Necker à Paris, Michel Barnier a récusé les mots de « coup de force, qu’il n’a pas lieu de prononcer ». « On n’est pas dans cet état d’esprit là : l’esprit, c’est de rassembler autour d’un projet d’action gouvernementale », a-t-il encore plaidé, faisant valoir que la situation financière du pays était « grave ».
Le Premier ministre a également poursuivi ses consultations à Matignon où il a échangé samedi matin avec sa prédécesseure Élisabeth Borne, avant de déjeuner à l’Assemblée nationale avec la présidente Yaël Braun-Pivet.
Avec AFP
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