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France: le Parlement doit voter la poursuite des opérations au Mali

En France, députés et sénateurs sont appelés, ce lundi 22 avril 2013, à se prononcer sur l'opportunité de prolonger l'opération militaire française au Mali. C'est le gouvernement qui va, en fait, solliciter le feu vert du Parlement pour la poursuite de l'opération Serval. Le débat et le vote auront lieu lundi soir à l'Assemblée nationale puis au Sénat. C'est la Constitution française qui l'impose. Par ailleurs, deux sénateurs ont été mandatés par François Hollande pour réaliser à Bamako un rapport sur la situation au Mali.



Le général français Bernard Barrera (G) et ses soldats sur les hauteurs du cirque de Tigharghar, le 23 mars 2013. REUTERS/Francois Rihouay
Le général français Bernard Barrera (G) et ses soldats sur les hauteurs du cirque de Tigharghar, le 23 mars 2013. REUTERS/Francois Rihouay
Depuis une réforme de la Constitution il y a cinq ans, l'article 35 impose au gouvernement français de demander l'autorisation des parlementaires s'il veut prolonger une opération militaire au-delà de quatre mois.
Ainsi en 2008, le Parlement avait autorisé la poursuite de l'intervention militaire française en Afghanistan. Même chose en 2009 pour le Tchad, la République centrafricaine, la Côte d'Ivoire, le Liban et le Kosovo, ou encore en 2011 pour la Libye.
Si cette disposition a été introduite, c'est non seulement pour que l'exécutif ne soit pas seul à décider en la matière, mais aussi parce que ces opérations militaires extérieures coûtent très cher.
Le Mali ne fait pas exception. Même si l'idée est de ramener les effectifs déployés à un millier de soldats d'ici la fin de l'année 2013 et même si les coûts devraient, à l'avenir, être pris en charge par les Nations unies, la facture Serval reste très salée : 100 millions d'euros rien que pour les six premières semaines.
Le Parlement a donc un droit de regard. Ceci dit, le consensus national sur le bien-fondé de cette intervention au Mali ne s'est pas lézardé jusqu'ici. Pour les mois qui viennent, l'opposition veut savoir si la relève des casques bleus sera réellement assurée. En attendant, le vote, ce lundi soir, ne devrait être qu'une formalité.

« Rester comme des veilleurs »
Deux hommes politiques, les sénateurs Jean-Pierre Chevènement et Gérard Larcher, ont été mandatés par François Hollande pour réaliser à Bamako un rapport sur la situation politique et sécuritaire au Mali. En 130 pages, les deux hommes donnent des clefs sur l'état actuel du pays et la nécessité, d'après leur conclusion, de poursuivre cette mission Serval. Notamment pour permettre à l'élection présidentielle prévue en juillet 2013 de se tenir.
Gérard Larcher, Sénateur des Yvelines, co-auteur du rapport: "Le grand risque aujourd’hui, c’est l’enlisement du processus politique malien, qui serait un scénario catastrophe. Il nous semble très important que le 7 et le 21 juillet ait lieu l’élection présidentielle".
 
L'ONU compte sur le soutien de la France pour déployer ses casques bleus au Mali
Sur le papier avec près de 13 000 hommes et des bataillons de réaction rapide, la force de l’ONU au Mali, la Minusma, sera l’une des plus importantes pour les Nations unies. Mais cette mission soulève aussi beaucoup de questions.
Pour la première fois, les casques bleus vont se déployer en terrain hostile, sans accord de paix préalable et sans l’accord de toutes les parties au conflit. Le rôle de cette force sera avant tout d’empêcher le retour des islamistes dans les villes du nord du Mali. Une mission difficile.
Sur les 6 000 soldats africains déjà présents au Mali, seuls les 2 000 soldats tchadiens sont considérés par les experts militaires comme suffisamment aguerris pour mener des opérations de combat. L’ONU compte donc sur le soutien des Français. Le texte requiert l’assistance des 1 000 à 2 000 militaires français qui vont rester au Mali jusqu’à la fin de l’année. Quelques officiers français serviront également sous le casque bleu.
Les casques bleus devront être sur place au 1er juillet pour sécuriser les élections maliennes, mais le Conseil de sécurité pourra retarder leur arrivée si la situation est considérée trop instable.
Source: RFI


Lundi 22 Avril 2013 - 14:00


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