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Gabon: Et on évoque déjà l'après Bongo

Omar Bongo sera inhumé à Franceville sa terre natale. Sa dépouille mortelle y a été accueillie par quelque 1 500 personnes après des obsèques officielles à Libreville et en présence de milliers de Gabonais et de 13 chefs d'Etat. L’heure était au recueillement et à l'émotion mais la question de la succession était aussi dans les pensées. Parmi les oraisons funèbres, celle d'Ali Bongo, le fils aîné du président défunt a été remarquée. Il en a profité pour faire une mise au point sur l'union au sein de la famille, démentant ainsi d'éventuelles rivalités dans la perspective de la prochaine présidentielle.



Le ministre gabonais de la Défense Ali Ben Bongo aux obsèques de son père à Libreville, le 16 juin 2009. (Photo : AFP)
Le ministre gabonais de la Défense Ali Ben Bongo aux obsèques de son père à Libreville, le 16 juin 2009. (Photo : AFP)
Officiellement, on ne devait pas l’évoquer, mais plusieurs orateurs de la cérémonie de ce mardi n’ont pas pu s’empêcher d’en parler, la succession est dans toutes les têtes. C’est Ali Ben Bongo, le fils du défunt qui a eu cette phrase : « Il faut garder allumée la flamme sacrée de l’harmonie familiale et de l’unité nationale », sous entendu : Il faut éviter une rupture « à la Togolaise » comme entre Faure et Kpatcha Gnassingbé.

C’est le Premier ministre, Jean Eyeghé Ndong, qui est allé chercher dans l’histoire politique française un scénario cauchemar pour le parti gabonais au pouvoir, le PDG. C’était à la mort de Pompidou en 1974, Jacques Chaban-Delmas, l’impatient, s’était empressé d’annoncer sa candidature. Du coup, le parti gaulliste s’était déchiré et avait perdu le pouvoir pour plus de vingt ans. Sous-entendu : « Celui d’entre nous qui abattra son jeu trop vite, prendra le risque de faire gagner l’opposition".

A Libreville, on sent bien que plusieurs héritiers d’Omar Bongo hésitent à partir trop vite dans la grande bataille présidentielle qui s’annonce. Légalement, il faut voter dans un délai de quarante-cinq jours, mais le ministre de l’Intérieur, André Mba Obame nous a confié que : « Ce serait matériellement très difficile et qu’il faudrait plutôt compter quatre ou cinq mois ». Et Mba Obame d’ajouter : « Si l’on a un président élu d’ici la fin de l’année, ce sera bien ».
Source: RFI

RFI

Jeudi 18 Juin 2009 - 09:42


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