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Guerre en Ukraine: Zelensky accuse Moscou de pousser à la course aux armes nucléaires

La Russie a entamé son « opération militaire », qualifiée de guerre par une écrasante majorité des puissances étrangères, il y a 31 jours. Ce samedi 26 mars, le président américain Joe Biden poursuit sa visite en Europe, tandis que l'armée russe doit concentrer, selon ses propres dires, son offensive sur l'est de l'Ukraine. Emmanuel Macron, le président français, a lui annoncé qu'une « opération humanitaire exceptionnelle » se prépare, avec la Turquie et la Grèce, pour évacuer Marioupol.



Emmanuel Macron, le président français, a annoncé qu'une « opération humanitaire exceptionnelle » est en cours de préparation avec la Turquie et la Grèce pour évacuer la ville de Marioupol, assiégée par la Russie. Elle doit se tenir dans les prochains jours. Le chef d'État a également précisé qu'il aura « une nouvelle discussion » avec Vladimir Poutine, le président russe, « d'ici 48-72 heures ».
La Russie a annoncé vendredi sa décision de se concentrer sur « la libération du Donbass », dans l'est de l'Ukraine, alors que le conflit piétine et qu'aucune issue claire ne se dessine.
 
Les forces de Kiev, elles, ont lancé une contre-offensive sur la ville de Kherson. Un haut-responsable du Pentagone le confirme. « Nous ne pouvons dire exactement qui contrôle Kherson, mais le fait est que la ville n'est plus aussi solidement sous contrôle russe qu'auparavant. »
 
Le président américain Joe Biden est arrivé en Pologne. Il a rendu visite aux militaires américains basés dans le pays. C'est la seconde étape après Bruxelles d'un voyage en Europe destiné à cimenter l'union des Occidentaux contre l'invasion russe en Ukraine, aussi bien sur le front diplomatique qu'économique.
 
Un accord entre l’UE et les États-Unis devrait être signé pour permettre aux Américains de fournir plus de gaz naturel liquéfié à l'Union européenne. L'Allemagne pourra se passer du charbon russe d'ici « cet automne ».
 
Les horaires sont donnés en temps universel (TU)
 
Joe Biden assistera à Varsovie à une rencontre avec deux ministres ukrainiens.
 
Le président américain Joe Biden assistera samedi matin à Varsovie à une rencontre entre le secrétaire d'État Antony Blinken et le secrétaire à la Défense Lloyd Austin et leurs homologues ukrainiens, a annoncé la Maison Blanche.
 
« Ce matin, le président Biden fera une apparition à la rencontre entre les secrétaires Blinken et Austin et les ministres ukrainiens des Affaires étrangères Dmytro Kouleba et de la Défense Oleksii Reznikov », a indiqué la Maison Blanche dans un e-mail, au deuxième jour de la visite du chef de l'exécutif américain en Pologne.
 
Zelensky appelle le Qatar à augmenter la production de gaz pour contrer la Russie.
 
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky appelle le Qatar, un des principaux exportateurs de gaz naturel liquéfié au monde, à augmenter sa production pour contrer les menaces russes d'utiliser l'énergie « pour faire du chantage. »
 
« Je vous demande d'augmenter la production d'énergie pour que tout le monde en Russie comprenne que personne ne peut utiliser l'énergie comme une arme pour faire du chantage au monde entier », a déclaré Volodymyr Zelensky dans un message vidéo diffusé lors du Forum de Doha, organisé au Qatar, dont les propos ont été traduits en anglais.
 
Volodymyr Zelensky accuse la Russie de pousser à la course aux armes nucléaires.
 
La Russie alimente une dangereuse course aux armements en mettant en avant son arsenal nucléaire, a dénoncé samedi le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, lors d'une intervention vidéo au Forum de Doha, organisé par le Qatar.
 
« Ils se vantent de pouvoir détruire avec des armes nucléaires non seulement un pays en particulier, mais aussi la planète entière », a déclaré le président Zelensky dans un message vidéo diffusé devant des dirigeants politiques et économiques, dont les propos ont été traduits en arabe.

Personne ne baisse la garde à Kiev, malgré les annonces de l'armée russe, rapporte notre envoyé spécial Vincent Souriau.
 
Les sirènes ont de nouveau retenti ce matin, et si on dit à Kiev que le rythme des projectiles a légèrement ralenti depuis 36 heures, de manière générale, vous ne trouverez pas un Ukrainien à Kiev qui accorde le moindre crédit aux déclarations de l'armée russe.
 
Les infrastructures de défense ont été renforcées ces dernières semaines, dans l’hypercentre de la capitale ukrainienne, il y a davantage de fortifications, davantage de murs d’enceinte, davantage de chicanes pour ralentir la course des Russes si jamais ils parvenaient à entrer en ville.
 
Sur le plan stratégique, les positions sont en train de se fixer autour de Kiev, les Ukrainiens sont, ces derniers jours, à l’offensive dans la zone ouest autour d’Irpin, avec l’intention de repousser les Russes à quinze ou vingt kilomètres. Ils semblent avoir réussi, selon ce que laisse entendre le Pentagone.
 
Quinze ou vingt kilomètres, c’est la distance qui permet de garantir autant que possible que le centre-ville de Kiev se maintienne à l’abri des tirs d’artillerie. En résumé, on est encore dans l’intensité de la guerre et très loin des annonces russes selon lesquelles le front va se déplacer vers l’est du pays.
 
À Kiev, Lena Danilova, une habitante de la capitale, envisage de partir. « J’ai décidé de rester, mais cela continue depuis si longtemps, je ne pense plus ce soit sûr. Donc je me prépare à partir bientôt avec mes deux autres fils », explique-t-elle.
 
Notre envoyé spécial en Ukraine, Vincent Souriau, a rencontré Dimitri, un ancien militaire défendant le sud de Kiev.
 
Dimitri, mobilisé pour la défense de Kiev
 
 Autour de Donetsk et Lougansk, les deux grandes villes du Donbass, l'état-major de l'armée ukrainienne assure « avoir infligé des pertes importantes aux envahisseurs russes. »
 
Dans un dernier bulletin, publié samedi à l'aube, l'état-major de l'armée ukrainienne fait état de trois avions abattus, huit chars détruits et quelques 170 soldats tués côté russe. Le général Kyrylo Boudanov, chef du renseignement militaire ukrainien de 36 ans, affirmait dans la presse américaine vendredi que l'armée russe n'est « qu'un mythe », « une concentration de pouvoir médiévale, de vieilles méthodes de combat. »
 
Des affirmations à prendre avec précaution, chaque camp se livrant à une intense bataille de l'information, dans un contexte de grande difficulté à vérifier de source indépendante ce qui se passe sur le terrain, un peu plus d'un mois après le lancement de l'invasion russe.
 
Le plus grand flou règne par exemple quant au sort des généraux russes morts en Ukraine, au nombre de sept selon Kiev. Le dernier tué est le général Yakov Rezantsev, selon des responsables occidentaux sous le couvert de l'anonymat.
 
La décision de la Russie de concentrer son offensive sur l'est a pour but de « ménager une porte de sortie honorable » à Vladimir Poutine face à la vigueur imprévue de la résistance ukrainienne, selon le géopoliticien Gérard Chaliand.
 
Les 27 ne s'entendent pas sur la stratégie autour de l'indépendance énergétique, la seconde journée du Conseil européen s'est tenu sous haute tension vendredi. En soutien à l’Ukraine, l’Union européenne doit réduire ses achats d’hydrocarbures à la Russie pour priver Moscou de revenus. Mais un embargo est impossible tant la dépendance des 27 est grande vis-à-vis de l’agresseur.
 
L'ambiance fut électrique dans la grande salle du Conseil. En pleine réunion, le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, s'est levé puis est sorti. Raison de ce départ : d'après une fuite sur Twitter, l’Espagne menacerait de bloquer un accord, rapporte Juliette Gheerbrant, envoyée spéciale à Bruxelles.
 
Les 27 veulent limiter l’envolée des prix de l’énergie, qui va s’accélérer avec la diminution du recours au gaz russe. Et sur les moyens d’y parvenir, les avis diffèrent. L’Allemagne est contre le plafonnement des prix, alors que pour l’Espagne, quasiment coupée du réseau électrique européen, l'estime indispensable. Le débat n’est pas définitivement tranché, même si l’Espagne bénéficie d’un arrangement temporaire.
 
Les 27 se sont entendus sur les achats groupés. Un nouvel outil efficace constate le président français Emmanuel Macron : « Aujourd'hui, nous achetons 75% du gaz fourni à traves les pipe-lines. Si nous savons avoir une approche beaucoup plus groupée, nous aurons une capacité bien supérieure à fixer le prix. »
 
Mais là encore, pas d’unanimité. Ne participeront que les pays qui le souhaitent. Les 27 devant aussi se mettre d’accord sur le découplage des prix du gaz et de l’électricité, l’idée reste au stade de la réflexion. Ce bouleversement de la question énergétique est d’autant plus sensible qu’il va s’inscrire dans le long terme, avec dans l’immédiat une urgence : garantir les stocks pour l’hiver prochain.
 
En Pologne, Joe Biden évoque « la bataille entre les démocraties et les autocrates »
 
Au deuxième jour de sa tournée européenne, le président américain Joe Biden est arrivé vendredi 25 mars en Pologne. Une visite avec deux thèmes principaux : l’aide humanitaire envers les réfugiés ukrainiens et l'assistance militaire à l'Ukraine.
 
Le président américain Joe Biden a rencontré les soldats de la 82e division aéroportée près de Rzeszow en Pologne, le 25 mars 2022.
Guerre en Ukraine
L'armée russe va limiter son offensive à l'Est de l'Ukraine, tandis que l'armée ukrainienne contre-attaque à Kherson. L'armée russe a annoncé vendredi qu'elle allait limiter son offensive sur l'Est de l'Ukraine, alors que les forces de Kiev lançaient une contre-offensive sur la ville de Kherson.
 
Le commandement russe, par la voix de l'adjoint au chef de l'état-major Sergueï Roudskoï, a annoncé que « les capacités de combat des forces ukrainiennes avaient été réduites de manière importante, ce qui permet (...) de concentrer le gros des efforts sur l'objectif principal : la libération du Donbass ».
 
À Washington, un haut-responsable du Pentagone a indiqué que les forces ukrainiennes avaient lancé une contre-offensive sur la ville de Kherson (sud), seul centre urbain majeur conquis entièrement par les forces de Moscou, qui est désormais « contestée ».
 
« Les Ukrainiens tentent de reprendre Kherson », a déclaré ce responsable. « Nous ne pouvons dire exactement qui contrôle Kherson mais le fait est qu'elle n'est plus aussi solidement sous contrôle russe qu'auparavant », a-t-il poursuivi.

RFI

Samedi 26 Mars 2022 - 09:06


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