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Guerre en Ukraine: les premiers passeports russes remis aux habitants de Kherson

Au 108e jour de l'invasion russe en Ukraine, 23 habitants de Kherson ont reçu au cours d'une cérémonie un passeport russe, une « procédure simplifiée » permise grâce à un décret signé fin mai par le président russe Vladimir Poutine, selon l'agence gouvernementale russe TASS.



► La Russie a remis samedi ses premiers passeports à des habitants de Kherson, ville occupée par les troupes de Moscou dans le sud de l'Ukraine. Selon l'agence gouvernementale russe TASS, 23 habitants de Kherson ont reçu au cours d'une cérémonie un passeport russe, une « procédure simplifiée » permise grâce à un décret signé fin mai par le président russe Vladimir Poutine.

► La France est prête à participer à une « opération » permettant de lever le blocus du port d'Odessa, ville du sud de l'Ukraine, et d'exporter les céréales ukrainiennes vers les pays qui en ont besoin, annonce vendredi la présidence française. « Nous sommes à disposition des parties pour au fond que se mette en place une opération qui permettrait d'accéder au port d'Odessa en toute sécurité, c'est-à-dire de pouvoir faire passer des bateaux en dépit du fait que la mer est minée », déclare un conseiller présidentiel.

► Les soldats ukrainiens livrent à Sievierodonetsk l'une des « batailles les plus difficiles » depuis le début de la guerre pour résister aux forces russes qui contrôlent désormais une grande partie de cette ville stratégique de l'Est où, selon le président Volodymyr Zelensky, se joue « le sort » de la région du Donbass.

► La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen est arrivée samedi à Kiev pour une nouvelle visite consacrée aux ambitions de l'Ukraine de rejoindre l'UE et à la reconstruction du pays.
Deux morts et sept blessés dans des bombardements russes sur le Donbass
Des frappes russes ont tué deux civils ce vendredi 10 juin dans l'oblast de Donetsk déclare son gouverneur Pavlo Kirilenko sur Telegram. Selon les autorités ukrainiennes, la Russie aurait tiré à seize reprises sur l'oblast de Donetsk dans les dernières 24 heures, endommageant 30 sites civils selon le ministère de l'Intérieur.
 
Des étudiants étrangers qui ont fui la guerre en Ukraine sommés de quitter la France
 
Nos confrères du Monde Afrique, dans un article signé Coumba Kane et Julia Pascual, s'intéressent à un aspect bien spécifique de la guerre en Ukraine : le sort réservé aux étudiants étrangers qui ont fuit le conflit et se sont réfugiés en France. Il s'avère que plus de trois mois après le début de cette guerre, ils sont plusieurs à avoir reçu des obligations de quitter le territoire (OQTF) pour rejoindre leur pays d'origine. Et cela évidemment, provoque la colère, la frustration et la détresse des jeunes concernés.
 
L'Ukraine rétablit la liaison internet entre la centrale nucléaire occupée et l'AIEA, déclare Energoatom
L'entreprise nucléaire publique ukrainienne Energoatom déclare samedi avoir contribué au rétablissement d'une connexion Internet entre l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et les serveurs de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjié, qui est occupée par les forces russes.
Dans une déclaration, Energoatom indique que la connexion aux serveurs de la centrale avait été perdue le 30 mai mais qu'elle avait été rétablie le 10 juin, permettant ainsi à l'AIEA de reprendre le suivi des données sur le contrôle des matières nucléaires dans la centrale.

Un Sud-Coréen va être jugé à Donetsk par les autorités séparatistes

Un combattant originaire de Corée du Sud capturé par les forces pro-russes sera jugé dans le territoire séparatiste autoproclamée la République populaire de Donetsk (RPD), rapporte l'agence de presse gouvernementale Interfax citant le responsable séparatiste Natalia Nikonorova. « On prépare actuellement un verdict sur un mercenaire de Corée du Sud. Il s'agit d'un citoyen ukrainien qui a combattu pour les forces armées de l'Ukraine », déclare-t-elle sans révéler le nom du combattant.
Deux Britanniques et un Marocain capturés par les troupes russes ont été condamnés à mort jeudi 9 juin par la justice de la région séparatiste de Donetsk. Ils sont accusés d’être des mercenaires. Aiden Aslin et Shaun Pinner combattaient aux côtés de l’armée ukrainienne. Des accusation fantaisistes selon le Royaume-Uni.

« Nous répétons que les prisonniers de guerre ne devraient pas être exploités pour des raisons politiques », affirme un porte-parole du Premier ministre Boris Johnson. Ces hommes ne devraient pas être poursuivis car ils sont prisonniers de guerre. En vertu du Traité de Genève, ils bénéficient de l’immunité du combattant, rappellent les autorités britanniques.

« C’est une violation flagrante des lois internationales », a réagi le conservateur et ancien ministre Robert Jenrick, qui estime que l’ambassadeur russe doit être convoqué par le ministère des Affaires étrangères. « Ces individus doivent être libérés immédiatement. Il s'agit d'un procès-spectacle. Nous ne devrions pas lui donner la moindre once de crédibilité, ce n'est que le dernier acte dégoûtant du régime de Vladimir Poutine. la Russie ne peut pas traiter les citoyens britanniques de cette manière et s’en tirer », ajoute-t-il.
La Commission européenne finalisera son avis « la semaine prochaine » sur les ambitions de Kiev
 
La Commission européenne finalisera son avis « la semaine prochaine » sur les ambitions de l'Ukraine de se porter candidate à l'adhésion à l'UE, annonce samedi sa présidente, Ursula von der Leyen, en visite à Kiev.

« Les discussions d'aujourd'hui vont nous permettre de finaliser notre évaluation d'ici la fin de la semaine prochaine », déclare Mme von der Leyen après une rencontre avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Jusqu'à 300 000 tonnes de céréales dans les entrepôts détruits, selon le ministre ukrainien de la Défense
Jusqu'à 300 000 tonnes de céréales pourraient avoir été stockées dans des entrepôts qui, selon Kiev, ont été détruits par les bombardements russes le week-end dernier, déclare samedi le vice-ministre de l'agriculture Taras Vysotskyi.

S'exprimant sur la télévision nationale, Taras Vysotskyi affirme que, selon les archives, au début de la guerre, les entrepôts de l'un des plus grands terminaux de produits agricoles d'Ukraine, situé dans le port de Mykolaïev sur la mer Noire, contenaient 250 000 à 300 000 tonnes de céréales, principalement du blé et du maïs.

Volodymyr Zelensky demande qu'on mette fin au blocus russe des ports de la Mer Noire

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky lance un nouvel appel samedi à une pression internationale pour obtenir que la Russie mette fin au blocus des ports ukrainiens de la Mer Noire, permettant ainsi des exportations nécessaires pour éviter une crise alimentaire mondiale.

S'adressant, par vidéo, au forum sur la sécurité en Asie-Pacifique, le Shangri-La Dialogue, il prévient que, faute d'une reprise des exportations ukrainiennes, « le monde devra faire face à une sévère crise alimentaire, et même des famines, dans de nombreux pays en Asie et en Afrique ».

L'Ukraine était, avant l'invasion russe, le plus important producteur mondial d'huile de tournesol et l'un des principaux exportateurs de blé, et des millions de tonnes de céréales sont actuellement bloquées, faute de pouvoir les exporter en raison du blocus russe. Les Nations unies et certains pays poussent pour que soit ouvert un corridor maritime permettant aux exportations ukrainiennes de reprendre.
« La pénurie de produits alimentaires mènera inexorablement au chaos politique, ce qui risque de provoquer le renversement de nombreux gouvernements », déclare-t-il aux délégués présents à Singapour pour le sommet, parmi lesquels le chef du Pentagone Lloyd Austin et le ministre chinois de la Défense.

Prague annonce la mort d'un Tchèque dans l'est de l'Ukraine

Un ressortissant tchèque a été tué dans l'est de l'Ukraine occupé par la Russie, déclare samedi à Prague le ministre des Affaires étrangères tchèque Jan Lipavsky. « Le corps de cet homme devrait être acheminé demain jusqu'à la région de Kharkiv », deuxième ville d'Ukraine, sur la ligne de front entre armée ukrainienne et forces russes, indique le ministre à des journalistes après avoir rencontré son homologue turc Mevlut Cavusoglu.

Selon la journaliste tchèque Lenka Klicperova, qui avait publié vendredi la première information sur la mort de cet homme, il s'agit d'un combattant volontaire, identifié comme Michal J. Il s'agit de la deuxième victime tchèque de la guerre lancée en Ukraine par la Russie le 24 février. En mai, Prague avait confirmé la mort d'un chauffeur de camion tchèque porté disparu depuis le début du mois de mars. Touché par une balle, il avait été enterré au bord de la route.

Les missiles Harpoon pour desserrer l'étau sur le port d'Odessa

L'Ukraine assure avoir reçu des missiles anti-navires Harpoon. Cette arme américaine peut servir de batterie de défense côtière, et ainsi permettre de desserrer l'étau naval russe, qui bloque le port d'Odessa. Dans sa meilleure version, le Harpoon est en mesure de foudroyer un navire dans un rayon de 300 kilomètres. Il est bien plus inquiétant pour les Russes que les antédiluviens missiles ukrainiens Neptune (qui, malgré tout, sont déjà parvenus à couler le navire amiral Moskva).

Les Harpoon, assure Élie Tenenbaum, chercheur à l'Ifri, sont donc capables de maintenir au large la marine russe. Mais à eux seuls, ils ne régleront pas le blocus d'Odessa.

Cela amène des capacités d'interdiction depuis la terre, sur le littoral, qui sont importantes. Ça repousse la perspective d'un assaut amphibie sur Odessa. Cela accroît la sanctuarisation de ce petit cône sud du littoral ukrainien. Pour autant, ce n'est pas de nature à pouvoir déloger la contre-position de l'île aux Serpents, qui est véritablement problématique à court, moyen et long terme. Est-ce que l'île aux Serpents va devenir un véritable verrou, qui bloquerait non seulement évidemment le trafic maritime à destination ou depuis le port d'Odessa, mais également les bouches du Danube ?

La Russie utiliserait des armes plus meurtrières dans sa guerre

Des responsables ukrainiens et britanniques ont averti samedi que les forces russes s'appuient sur des armes susceptibles de faire de nombreuses victimes, alors qu'elles tentent de progresser dans le Donbass et que des combats acharnés épuisent les ressources des deux côtés.

Les bombardiers russes ont probablement lancé en Ukraine des missiles antinavires lourds datant des années 1960 parce qu'elle est à court de missiles modernes plus précis affirme le ministère britannique de la Défense. Les missiles Kh-22 étaient principalement conçus pour détruire les porte-avions à l'aide d'une ogive nucléaire. Lorsqu'ils sont utilisés dans des attaques au sol avec des ogives conventionnelles, ils « sont très imprécis et peuvent donc causer de graves dommages collatéraux et faire des victimes », déclare le ministère.

Les deux parties ont dépensé de grandes quantités d'armes dans ce qui est devenu une guerre d'usure pour la région orientale de l'Ukraine appelée Donbass, mettant à rude épreuve leurs ressources et leurs stocks.

Le chef adjoint du renseignement militaire ukrainien, Vadym Skibitsky, a de son côté déclaré au journal The Guardian que l'Ukraine utilisait 5 000 à 6 000 munitions d'artillerie par jour et qu'elle dépendait désormais de ce que l'Occident lui fournirait.

Les premiers passeports russes remis aux habitants du sud de l'Ukraine, selon les agences de presse russes

La Russie a remis samedi ses premiers passeports à des habitants de Kherson, ville occupée par les troupes de Moscou dans le sud de l'Ukraine, ont rapporté les agences de presse russes. Selon l'agence gouvernementale russe TASS, 23 habitants de Kherson ont reçu au cours d'une cérémonie un passeport russe, une « procédure simplifiée » permise grâce à un décret signé fin mai par le président russe Vladimir Poutine.

Selon les autorités prorusses de Kherson, la date de la délivrance de ces premiers passeports russes a été choisie pour coïncider avec la fête du Jour de la Russie, le 12 juin, un jour férié célébrant l'indépendance du pays.

Le chancelier allemand Olaf Scholz demande à la Serbie d'adopter des sanctions contre la Russie
Cinq pays en deux jours. C'est un mini-marathon diplomatique, qu'effectue depuis vendredi 10 juin Olaf Scholz dans les Balkans. Une visite qui fait écho à l'invasion russe en Ukraine. Le chancelier allemand veut que la région ne devienne pas une zone d'influence de Moscou.

C'est un nœud gordien imbriquant de nombreux problèmes qui doit être tranché. Olaf Scholz est conscient qu'il faudra du temps. Il faut d'abord qu'un État comme la Serbie, qui a des ambitions européennes, applique les sanctions contre la Russie. Le président Vučić a répliqué sèchement, estimant que son pays ne réagissait pas aux pressions et aux menaces. Une remarque qui valait aussi pour le refus de Belgrade de reconnaitre le Kosovo.

Le chancelier Scholz avait précisé, lors de la première étape de son voyage à Pristina, au Kosovo, qu'il n'était pas pensable que deux pays qui ne se reconnaissent pas mutuellement deviennent membres de l'Union européenne.

Olaf Scholz se rend ce samedi en Macédoine du Nord et en Bulgarie. Là aussi, un autre blocage doit être résolu, à savoir le veto de Sofia à une perspective européenne de son voisin. Le chancelier, qui s'active sur ces dossiers depuis quelques semaines, veut organiser une conférence régionale sur les Balkans à l'automne à Berlin.

La Russie promet une réponse face au déploiement des forces Otan en Pologne
Le ministère russe des Affaires étrangères déclare samedi que la réponse de Moscou à un renforcement des forces de l'Otan en Pologne sera proportionnée, rapporte l'agence de presse gouvernementale Interfax, citant un diplomate russe.

« Une réponse, comme toujours, sera proportionnée et appropriée, destinée à neutraliser les menaces potentielles pour la sécurité de la Fédération de Russie », a cité Interfax citant Oleg Tyapkin, chef d'un département du ministère des Affaires étrangères en charge des relations de la Russie avec l'Europe.
Le supposé danger, comme le désignent les autorités russes, lié à la présence des forces de l'Otan en Europe centrale et en Europe de l'Est est régulièrement utilisé par la Russie pour justifier sa politique étrangère hostile vis à vis des puissances occidentales comme la Finlande, qu'elle considère comme une menace suite à sa demande d'adhésion à l'Alliance atlantique. L'invasion de l'Ukraine, le 24 février 2022, serait, toujours selon le Kremlin, nécessaire pour garantir la « neutralité » de son voisin.
 
La Russie affirme avoir abbatu trois avions ukrainiens

Le ministère russe de la Défense déclare samedi que ses forces de défense aérienne avaient abattu trois avions de guerre ukrainiens. Les militaires russes auraient abattu deux avions MIG-29 dans la région de Mikolayiv et un avion de combat Su-25 dans la région de Kharkiv, indique le ministère dans un communiqué. Les autorités ukrainiennes n'ont pas souhaité faire de commentaire dans l'immédiat.
 
Nicu Popescu: « Il faut tout faire pour arrêter la guerre »
Nicu Popescu, ministre moldave des Affaires étrangères et vice-Premier ministre, est l'invité d'Ici l'Europe. Il redoute que la guerre en Ukraine plonge la région et son pays dans l'insécurité pour de longues années: « il faut tout faire pour arrêter cette guerre, rétablir la paix sur le continent ». Le ministre insiste sur le fait que les habitants de la région séparatiste de Transnistrie, favorable à la Russie, souhaitent aussi la paix et que son gouvernement dialogue avec les autorités de facto pour éviter la guerre.
 
 Ursula von der Leyen en visite à Kiev pour parler d'intégration européenne

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen est arrivée samedi à Kiev pour une nouvelle visite consacrée aux ambitions de l'Ukraine de rejoindre l'UE et à la reconstruction. « Je suis de retour à Kiev pour rencontrer le président (Volodymyr) Zelensky et le Premier ministre (Denys) Chmygal. Nous ferons le point sur le travail commun nécessaire à la reconstruction et sur les progrès accomplis par l'Ukraine sur la voie de l'Europe », indique-t-elle aux journalistes l'accompagnant dans sa visite.

 L'Ukraine réclame des armes et une aide humanitaire face au choléra

L'Ukraine demande aux Occidentaux d'accélérer leurs livraisons d'armes pour résister aux pilonnages de l'armée russe dans le Donbass et à la communauté internationale de lui fournir une aide humanitaire face à la propagation de maladies comme le choléra à Marioupol.
La guerre dans le Donbass, principal objectif stratégique de Moscou plus de trois mois et demi après le début de son opération d'invasion, est désormais principalement une bataille d'artillerie dans laquelle l'Ukraine est largement surpassée en termes de puissance de feu, affirment les responsables ukrainiens.
« Tout dépend désormais de ce que nous donne (l'Occident) », déclare le directeur adjoint du renseignement militaire ukrainien, Vadym Skibitsky, au quotidien britannique The Guardian. « L'Ukraine a une pièce d'artillerie pour 10 à 15 pièces d'artillerie russes. »
 
La vérité alternative des images russes
Un hommage a été rendu vendredi 10 juin à Paris à Frédéric Leclerc-Imhoff, ce journaliste travaillant pour BFMTV qui a été tué dans le Donbass par l’armée russe. Le même jour, une audience se tenait devant la Cour de justice de l’Union européenne pour contester l’interdiction de diffusion de Russia Today et Sputnik dans les 27 pays de l’Union. Entre ces deux événements, il y a toute la distance tragique qui sépare l’information de la propagande.
Huitième journaliste à trouver la mort pendant la guerre en Ukraine, Frédéric Leclerc-Imhoff a été tué alors même qu’il s’efforçait de témoigner de la réalité des combats lors de l’évacuation de civils. Sa mort a d’ailleurs entraîné l’ouverture d’une enquête du Parquet national antiterroriste. À l’inverse, on peut se demander quel eut été le récit alternatif à la réalité propre à la chaîne RT France sur l’Ukraine.
 
 
On en a une idée en suivant sur France 24 la chronique Vu de Russie d’Elena Volochine qui traduit les images des chaînes russes. On y voit des « réalités parallèles », dit-elle, comme un immense ruban noir et orange de Saint-Georges pour célébrer la victoire dans une rue de Marioupol, ville « libérée des néonazis ». On y voit aussi des bulldozers à l’œuvre pour reconstruire la cité, en grande partie rasée après 20 000 morts. « Jamais les Russes ne voient dans leurs médias de destructions et de morts causés par leur armée », explique Elena Volochine.

Quant au théâtre de Marioupol, où 300 à 600 personnes ont été tuées, Russia 24 perçoit une manipulation du bataillon Azov retenant des civils en otages. Même le massacre de Boutcha ne serait qu’une mise en scène de combattants ukrainiens qui se seraient déguisés en soldats russes pour incriminer Moscou en fusillant des civils, selon la première chaîne.
 
 
L'Ukraine procède à son onzième échange de prisonniers avec la Russie
Le gouverneur de l'oblast de Mykolaiv déclare vendredi que son pays avait procédé à son onzième échange de prisonniers avec la Russie depuis le début de l'invasion de Moscou en février, échangeant quatre captifs russes contre cinq Ukrainiens.

Vitaliy Kim, gouverneur de la région, explique dans un message sur Telegram que l'un des Ukrainiens libérés était le chef d'un village local, Oleh Pylypenko, qui, selon Kim, avait été « kidnappé » par les forces russes le 10 mars.
 
La guerre en Ukraine, une guerre d'usure ?

L’offensive-éclair lancée par Vladimir Poutine qui prévoyait une chute de Kiev et du pouvoir ukrainien en trois jours est un échec acté. Pour autant, ce conflit, d’une sidérante intensité, est dans un entre-deux. Se dirige-t-on vers une guerre d’usure ?

Ce qui est certain, c’est que plus de trois mois après le début de l’invasion russe, le conflit est dans un clair-obscur sans vainqueur ni vaincu, où l’Ouest de l’Ukraine, comme la capitale Kiev, sont déjà dans une sorte de situation d’après-guerre, où la vie sociale et professionnelle tente, coûte que coûte, de reprendre ses droits, à marche forcée, le formidable élan de résistance collective début mars qui a stoppé l’offensive russe, s’étant mué en résilience et en volonté de reconstruction.  

La région de Kiev, ses villes périphériques martyres comme Boutcha, Hostomel et Irpin jusqu’à la frontière biélorusse, où des milliers d’Ukrainiens ont vécu des semaines sous une occupation sanglante, tente malgré tout de panser ses plaies et d’aller de l’avant.
 
Pas d'avancées des forces russes dans Sievierodonetsk, selon le Royaume-Uni

Les forces russes autour de la ville ukrainienne de Sievierodonetsk n'ont pas progressé dans le sud de la ville depuis vendredi, déclare samedi le ministère britannique de la Défense. « D'intenses combats de rue à rue sont en cours et les deux parties subissent probablement un nombre élevé de victimes », affirme le ministère dans une mise à jour des renseignements publiée sur Twitter. La Russie multiplie les tirs avec son artillerie et ses capacités aériennes, dans le but de submerger les défenses ukrainiennes, insiste le gouvernement britannique.
 
Joe Biden assure que Volodymyr Zelensky « ne voulait pas entendre » ses avertissements sur une invasion russe

Joe Biden a assuré vendredi que le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait fait la sourde oreille face aux mises en garde des États-Unis avant l'invasion de son pays par la Russie. « Beaucoup de gens pensaient que j'exagérais » en évoquant une attaque russe contre l'Ukraine avant qu'elle ne débute, déclare le président américain lors d'une réception à Los Angeles, destinée à lever des fonds pour le parti démocrate.

« Mais je savais que nous avions des informations en ce sens. (Le président russe Vladimir Poutine) allait traverser la frontière. Il n'y avait aucun doute et Zelensky n'a pas voulu l'entendre », ajoute-t-il devant des journalistes. Les États-Unis avaient commencé à alerter sur les préparatifs d'une invasion de l'Ukraine bien avant que le président russe n'annonce le 24 février une « opération spéciale » contre le pays. Ces avertissements avaient suscité l'incrédulité, voire des critiques plus ou moins voilées de certains alliés européens, qui jugeaient à l'époque les États-Unis trop alarmistes.
 
Kherson, un « laboratoire des horreurs » russes, pour les États-Unis

Alors que les forces ukrainiennes continuent de résister à Sievierodonetsk, dans le Donbass, Kiev mène également une contre-offensive sur l'oblast de Kherson, dans le sud du pays. La région frontalière de la Crimée a été la première à tomber aux mains de Moscou, fin février. Aujourd'hui, l'objectif du Kremlin serait de l'intégrer définitivement à la Russie. Michael Carpenter détaille, à l'OSCE, la campagne russe menée pour « absorber » la ville et piétiner son système de gouvernance démocratique, ses médias et sa société civile. Aujourd'hui, près de 600 personnes seraient détenues dans les sous-sols de la région, soumises à la torture, dans ce que l'ambassadeur américain à l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) qualifie de « laboratoire des horreurs du Kremlin ».
 
Malgré la brutalité avec laquelle les Russes semblent imposer l'ordre, les récits de résistance se multiplient. Sur le site internet baptisé Centre national de la résistance, les autorités ukrainiennes revendiquent chaque jour des actions de sabotage : attaques de trains, assassinats de soldats et tracts appelant à la désobéissance.

Des affirmations impossibles à vérifier de manière indépendante, explique Oriane Verdier, du service international de RFI. Mais les éléments dont on dispose aujourd'hui ont convaincu de nombreux experts des conflits. L'Institut américain pour l'étude de la guerre a  notamment intégré à ses cartes une « zone de guérilla de partisans », près de Kherson.

RFI

Samedi 11 Juin 2022 - 16:50


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