« Depuis 2018, la proportion de Nigérians vivant sous le seuil national de pauvreté a fortement augmenté, passant de 40,1 % à 56 % », soit « 129 millions d'habitants qui vivent dans la pauvreté », indique le rapport de la Banque mondiale publié jeudi 17 octobre.
Et si plusieurs chocs ont contribué à cette aggravation, relève encore le document, les deux grands chantiers économiques menés par l'administration du président Bola Ahmed Tinubu depuis son arrivée au pouvoir en 2023 - la suppression des subventions sur l'essence d'une part, l'harmonisation des taux de change pour la monnaie locale, le naira, de l'autre - n'y sont pas pour rien non plus puisqu'ils se sont traduits par une multiplication par cinq du prix de l'essence et par un bond de 30 % de l'inflation.
La pauvreté urbaine a presque doublé en un an
« C'est encore pire qu'avant : alors qu'au Nigeria, il y a d'énormes différences de développement entre les 36 États fédérés, les zones qui se trouvaient jusqu'à présent mieux dotées que les autres commencent à décrocher, constate ainsi Benjamin Augé, spécialiste du Nigeria à l'Institut français des relations internationales (Ifri). C'est ce qui explique ces chiffres extrêmement préoccupants au niveau national. »
Dans son rapport, la Banque mondiale s'inquiète tout particulièrement de la pauvreté urbaine qui a presque doublé en un an, mais aussi de l'incapacité de l'État a stimuler l'économie. « L'État nigérian a effectivement du mal à financer un budget pourtant très faible qui s'élève à à peine 30 milliards de dollars : un autre pays de la région - la Côte d'Ivoire - a quasiment le même mais compte huit à neuf fois moins d'habitants ! », décrypte encore Benjamin Augé. Une crise économique que viennent encore aggraver deux facteurs : l'insécurité dans le pays d'un côté, l'effondrement du secteur pétrolier dans la dernière décennie de l'autre.
Et si plusieurs chocs ont contribué à cette aggravation, relève encore le document, les deux grands chantiers économiques menés par l'administration du président Bola Ahmed Tinubu depuis son arrivée au pouvoir en 2023 - la suppression des subventions sur l'essence d'une part, l'harmonisation des taux de change pour la monnaie locale, le naira, de l'autre - n'y sont pas pour rien non plus puisqu'ils se sont traduits par une multiplication par cinq du prix de l'essence et par un bond de 30 % de l'inflation.
La pauvreté urbaine a presque doublé en un an
« C'est encore pire qu'avant : alors qu'au Nigeria, il y a d'énormes différences de développement entre les 36 États fédérés, les zones qui se trouvaient jusqu'à présent mieux dotées que les autres commencent à décrocher, constate ainsi Benjamin Augé, spécialiste du Nigeria à l'Institut français des relations internationales (Ifri). C'est ce qui explique ces chiffres extrêmement préoccupants au niveau national. »
Dans son rapport, la Banque mondiale s'inquiète tout particulièrement de la pauvreté urbaine qui a presque doublé en un an, mais aussi de l'incapacité de l'État a stimuler l'économie. « L'État nigérian a effectivement du mal à financer un budget pourtant très faible qui s'élève à à peine 30 milliards de dollars : un autre pays de la région - la Côte d'Ivoire - a quasiment le même mais compte huit à neuf fois moins d'habitants ! », décrypte encore Benjamin Augé. Une crise économique que viennent encore aggraver deux facteurs : l'insécurité dans le pays d'un côté, l'effondrement du secteur pétrolier dans la dernière décennie de l'autre.
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