En marge de la rencontre organisée par le Front pour une Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaine (FRAPP) pour présenter son rapport sur l'impact de 80 ans d'intervention de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) au Sénégal et en Afrique, Cheikh Oumar Diagne est revenu sur certains contenus du rapport notamment sur la dette publique.
Selon l'expert financier et spécialiste des questions monétaires, « tout le monde s’alarme sur la dette publique rapportée au PIB (Produit intérieur brut), mais c’est un indicateur biaisé. Ce serait plus pertinent de rapporter la dette aux recettes fiscales de l’État, car c’est à partir de ces recettes que la dette est remboursée. Or, le PIB représente l’ensemble des richesses produites sur un territoire, y compris par des acteurs privés qui ne contribuent pas directement au remboursement de la dette », a-t-il expliqué.
"La dette du Sénégal est bien supérieure aux 99 % du PIB annoncés"
Selon le rapport de la Cour des comptes, la dette du Sénégal est de 99,7% du PIB. Mais pour l'enseignant-chercheur cette dette dépasse les 99%. « La dette réelle du Sénégal dépasse les chiffres officiels. La dette publique affichée ne prend pas en compte les engagements garantis par l’État, comme ceux des collectivités territoriales et des entreprises publiques. En réalité, la dette du Sénégal est bien supérieure aux 99 % du PIB annoncés et va au delà de 100% », a-t-il révélé.
Cheikh Oumar Diagne va plus loin. Il a accusé le FMI (Fonds monétaire international) et la Banque mondiale de perpétuer un modèle économique coloniale, qui empêche les pays africains d’atteindre une véritable autonomie financière. « Ces institutions n’ont jamais aidé un pays à se développer. Elles agissent pour les intérêts du grand capital et utilisent des stratégies dépassées qui plongent nos économies dans une faillite permanente », a-t-il asséné.
L'ancien ministre a aussi dénoncé la dépendance du Sénégal vis-à-vis du franc CFA, qualifié de « système monétaire colonial ». Il est convaincu que : « tant que nous resterons dans cette monnaie contrôlée par des puissances étrangères, nous ne pourrons pas régler les problèmes économiques du Sénégal».
A en croire M. Diagne, la création monétaire doit revenir à l’État et non aux banques privées, qui profitent d’un système injuste et préjudiciable pour la population.
Crise économique: Cheikh Oumar Diagne accuse les élites nationales
Cheikh Oumar Diagne a pointé la responsabilité des élites nationales dans la crise économique. Il a évoqué les détournements de fonds publics, les commissions "occultes" dans les marchés de l’armement et les exonérations fiscales accordées à de grandes entreprises étrangères. « Si l’État récupérait les fonds volés et mettait fin aux pratiques de corruption dans les administrations financières, il pourrait mobiliser plus de 3 000 milliards de FCFA. Cela permettrait de financer les besoins du pays sans recourir aux prêts », a-t-il soutenu.
Par ailleurs, M. Diagne s'est prononcé sur les remises fiscales accordées à de grandes multinationales. « Ces entreprises ne paient pas leurs impôts, transfèrent leurs profits à l’étranger et bénéficient de la complicité d’hommes politiques. Cette hémorragie financière doit cesser si nous voulons un développement véritable », a-t-il fulminé.
Face à ce constat, Cheikh Oumar Diagne a appelé les autorités sénégalaises à prendre leurs distances avec les institutions financières internationales et à renégocier les conditions d’exploitation des ressources nationales. « Nous demandons à l’État de résister aux dictats du FMI et de la Banque mondiale, de surveiller de près les hauts fonctionnaires qui gèrent nos finances et de récupérer l’argent détourné. Ce sont des mesures essentielles pour restaurer notre souveraineté économique », a-t-il demandé.
Cheikh Oumar Diagne de conclure en donnant les clés d'une indépendance économique : "La véritable indépendance économique du Sénégal passe par une refonte complète de la gestion monétaire, une lutte acharnée contre la corruption et une mobilisation efficace des ressources nationales."
Selon l'expert financier et spécialiste des questions monétaires, « tout le monde s’alarme sur la dette publique rapportée au PIB (Produit intérieur brut), mais c’est un indicateur biaisé. Ce serait plus pertinent de rapporter la dette aux recettes fiscales de l’État, car c’est à partir de ces recettes que la dette est remboursée. Or, le PIB représente l’ensemble des richesses produites sur un territoire, y compris par des acteurs privés qui ne contribuent pas directement au remboursement de la dette », a-t-il expliqué.
"La dette du Sénégal est bien supérieure aux 99 % du PIB annoncés"
Selon le rapport de la Cour des comptes, la dette du Sénégal est de 99,7% du PIB. Mais pour l'enseignant-chercheur cette dette dépasse les 99%. « La dette réelle du Sénégal dépasse les chiffres officiels. La dette publique affichée ne prend pas en compte les engagements garantis par l’État, comme ceux des collectivités territoriales et des entreprises publiques. En réalité, la dette du Sénégal est bien supérieure aux 99 % du PIB annoncés et va au delà de 100% », a-t-il révélé.
Cheikh Oumar Diagne va plus loin. Il a accusé le FMI (Fonds monétaire international) et la Banque mondiale de perpétuer un modèle économique coloniale, qui empêche les pays africains d’atteindre une véritable autonomie financière. « Ces institutions n’ont jamais aidé un pays à se développer. Elles agissent pour les intérêts du grand capital et utilisent des stratégies dépassées qui plongent nos économies dans une faillite permanente », a-t-il asséné.
L'ancien ministre a aussi dénoncé la dépendance du Sénégal vis-à-vis du franc CFA, qualifié de « système monétaire colonial ». Il est convaincu que : « tant que nous resterons dans cette monnaie contrôlée par des puissances étrangères, nous ne pourrons pas régler les problèmes économiques du Sénégal».
A en croire M. Diagne, la création monétaire doit revenir à l’État et non aux banques privées, qui profitent d’un système injuste et préjudiciable pour la population.
Crise économique: Cheikh Oumar Diagne accuse les élites nationales
Cheikh Oumar Diagne a pointé la responsabilité des élites nationales dans la crise économique. Il a évoqué les détournements de fonds publics, les commissions "occultes" dans les marchés de l’armement et les exonérations fiscales accordées à de grandes entreprises étrangères. « Si l’État récupérait les fonds volés et mettait fin aux pratiques de corruption dans les administrations financières, il pourrait mobiliser plus de 3 000 milliards de FCFA. Cela permettrait de financer les besoins du pays sans recourir aux prêts », a-t-il soutenu.
Par ailleurs, M. Diagne s'est prononcé sur les remises fiscales accordées à de grandes multinationales. « Ces entreprises ne paient pas leurs impôts, transfèrent leurs profits à l’étranger et bénéficient de la complicité d’hommes politiques. Cette hémorragie financière doit cesser si nous voulons un développement véritable », a-t-il fulminé.
Face à ce constat, Cheikh Oumar Diagne a appelé les autorités sénégalaises à prendre leurs distances avec les institutions financières internationales et à renégocier les conditions d’exploitation des ressources nationales. « Nous demandons à l’État de résister aux dictats du FMI et de la Banque mondiale, de surveiller de près les hauts fonctionnaires qui gèrent nos finances et de récupérer l’argent détourné. Ce sont des mesures essentielles pour restaurer notre souveraineté économique », a-t-il demandé.
Cheikh Oumar Diagne de conclure en donnant les clés d'une indépendance économique : "La véritable indépendance économique du Sénégal passe par une refonte complète de la gestion monétaire, une lutte acharnée contre la corruption et une mobilisation efficace des ressources nationales."
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