Ancien royaume des monarques Merinas, l’ethnie des Hauts-Plateaux à l’origine de l’unification du pays, à la fin du XVIIIe siècle, l’Imerina est une vaste région où histoire et sacré s’entremêlent. Une mémoire collective qu’Agnès Joignerez et Élie Rajaonarison ont tenté de compiler dans un ouvrage : Voyage en Terre malgache, le cœur de l’Imerina.
« C’est un patrimoine très dispersé, explique Agnès Joignerez. On a recensé plus de 16 000 sites fortifiés autour de Tana sur une superficie de 47 000 km². Il y a une multitude de villages, perchés sur des sommets, autour desquels on peut encore voir des fossés, parfois encore infranchissables, creusés de la main de l’homme, qui lacèrent les collines. Des portes sur montants en pierre, des pierres levées, et surtout beaucoup d’anciens tombeaux. Ce qui est typique du paysage de l’Imerina, dans les zones rurales, ce sont ces maisons en briques ou en terre rouges, qui ajoutent encore du contraste au vert des rizières situées dans les plaines inondables, et au jaune-gris de la savane. »
Les nombreuses collines dont certaines sont sacrées abritent les tombeaux des souverains. « Ce qui est étonnant c’est que le patrimoine culturel autour de Tana, qui a une très grande importance historique, est très peu mis en valeur aujourd’hui d’un point de vue touristique. Et comme il est peu valorisé, on ne s’y intéresse pas et il n’est pas protégé ou très très peu. »
Des richesses à l'abandon
Désiré Razafindrazaka, le président de l’association des Amis du Patrimoine de Madagascar, soutient que les conditions économiques difficiles actuelles n’incitent pas les familles propriétaires de maisons traditionnelles à l’abandon à les restaurer.
De même, ces maisons sont souvent en indivision. Et le nombre élevé d’héritiers éparpillés sur l’île ou à l’étranger, empêche souvent de vendre ou de restaurer le bien, puisque l’accord de chacun des héritiers est nécessaire avant de pouvoir entreprendre de quelconques travaux. Enfin, le président de l’association pointe du doigt le manque de mesures d’accompagnement, pour inciter les familles à préserver les biens patrimoniaux historiques.
« Il faudrait que l’État soit plus interventionniste au niveau de la protection du patrimoine, estime Désiré Razafindrazaka. Et il faudrait aussi que les différentes lois d’urbanisme et de construction soient appliquées, ainsi que des mesures coercitives soient prises contre ceux qui vont à l’encontre de ces lois-là. »
Aujourd’hui, un cri d’alerte est lancé. Le manque d’entretien de la mémoire collective, le manque de rénovation des vieilles bâtisses et les constructions modernes mettent ce patrimoine en péril.
« C’est un patrimoine très dispersé, explique Agnès Joignerez. On a recensé plus de 16 000 sites fortifiés autour de Tana sur une superficie de 47 000 km². Il y a une multitude de villages, perchés sur des sommets, autour desquels on peut encore voir des fossés, parfois encore infranchissables, creusés de la main de l’homme, qui lacèrent les collines. Des portes sur montants en pierre, des pierres levées, et surtout beaucoup d’anciens tombeaux. Ce qui est typique du paysage de l’Imerina, dans les zones rurales, ce sont ces maisons en briques ou en terre rouges, qui ajoutent encore du contraste au vert des rizières situées dans les plaines inondables, et au jaune-gris de la savane. »
Les nombreuses collines dont certaines sont sacrées abritent les tombeaux des souverains. « Ce qui est étonnant c’est que le patrimoine culturel autour de Tana, qui a une très grande importance historique, est très peu mis en valeur aujourd’hui d’un point de vue touristique. Et comme il est peu valorisé, on ne s’y intéresse pas et il n’est pas protégé ou très très peu. »
Des richesses à l'abandon
Désiré Razafindrazaka, le président de l’association des Amis du Patrimoine de Madagascar, soutient que les conditions économiques difficiles actuelles n’incitent pas les familles propriétaires de maisons traditionnelles à l’abandon à les restaurer.
De même, ces maisons sont souvent en indivision. Et le nombre élevé d’héritiers éparpillés sur l’île ou à l’étranger, empêche souvent de vendre ou de restaurer le bien, puisque l’accord de chacun des héritiers est nécessaire avant de pouvoir entreprendre de quelconques travaux. Enfin, le président de l’association pointe du doigt le manque de mesures d’accompagnement, pour inciter les familles à préserver les biens patrimoniaux historiques.
« Il faudrait que l’État soit plus interventionniste au niveau de la protection du patrimoine, estime Désiré Razafindrazaka. Et il faudrait aussi que les différentes lois d’urbanisme et de construction soient appliquées, ainsi que des mesures coercitives soient prises contre ceux qui vont à l’encontre de ces lois-là. »
Aujourd’hui, un cri d’alerte est lancé. Le manque d’entretien de la mémoire collective, le manque de rénovation des vieilles bâtisses et les constructions modernes mettent ce patrimoine en péril.
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