A ce jour, Madagascar bénéficie de plusieurs millions de dollars de dons (20 millions de la part de la Banque mondiale notamment), et 166 millions de dollars de prêt du FMI pour faire face à la pandémie. Des sommes dont la redistribution reste pour le moment opaque.
Sur la chaîne de télévision nationale, un bandeau défile, égrainant les montants de dons effectués par des citoyens ou des entreprises. Toutefois, ces dons ne font pas systématiquement l’objet d’une communication officielle. Citoyens, société civile et même personnalités politiques réclament des comptes sur l’utilisation de ces ressources pour que « pandémie ne rime pas avec gabegie ». Détournement d’aides, favoritisme, corruption : la situation d’urgence que vit le pays favorise le manque de transparence.
Sous prétexte d'urgence, ne pas faire fi de la transparence
Mais certains veillent, comme Transparency International. Sa directrice Ketakandriana Rafitoson prévient : confinement ne veut pas dire hibernation de la société civile ni de la responsabilité citoyenne. « Le besoin de commander 5 millions de masques localement, par exemple, de faire fabriquer des médicaments, tout ça... on a peur que ce soit capturé par les proches du président, parce qu’il n’y a pas d’appel d’offres ouvert, nous explique t-elle. Il n’y a pas de passation de marchés claire, etc. Donc ce n’est encore que l’expression d’une crainte, on ramasse des miettes d’informations puisqu’on n’a pas accès aux informations, mais on reste vigilants. Le président a dit texto à la télévision que ce n’était pas le moment de demander l’origine des fonds parce que c’est l’urgence. Sous prétexte d’urgence, on coupe court à toute demande relative à la transparence et qu’on fasse fi de la redevabilité, c’est ça le plus dur pour nous et c’est inacceptable .»
Mieux répartir les aides
De même, la gestion financière des dons et des prêts ainsi que le suivi et la distribution des aides octroyées fait tiquer. Eléonore Johasy, députée indépendante de Vaingaindrano, région isolée du Sud-Est, interpelle. « Notre souhait, c’est qu’il y ait une équité dans la répartition des aides. Et que tous les secteurs de la population, même celle dans les zones enclavées, difficiles d’accès, tous les secteurs économiques et sociaux, bénéficient de manière équitable des soutiens que nous consentent nos partenaires. Pour le moment, ça n’a pas été le cas. J’espère, après que je me sois exprimée, que ces aides vont arriver en tant voulu et de manière suffisante. »
Citoyens, politiques, organisations de la société civile, des sentinelles de la bonne gouvernance appellent à la transparence et veillent. Le gouvernement est prévenu.
Sur la chaîne de télévision nationale, un bandeau défile, égrainant les montants de dons effectués par des citoyens ou des entreprises. Toutefois, ces dons ne font pas systématiquement l’objet d’une communication officielle. Citoyens, société civile et même personnalités politiques réclament des comptes sur l’utilisation de ces ressources pour que « pandémie ne rime pas avec gabegie ». Détournement d’aides, favoritisme, corruption : la situation d’urgence que vit le pays favorise le manque de transparence.
Sous prétexte d'urgence, ne pas faire fi de la transparence
Mais certains veillent, comme Transparency International. Sa directrice Ketakandriana Rafitoson prévient : confinement ne veut pas dire hibernation de la société civile ni de la responsabilité citoyenne. « Le besoin de commander 5 millions de masques localement, par exemple, de faire fabriquer des médicaments, tout ça... on a peur que ce soit capturé par les proches du président, parce qu’il n’y a pas d’appel d’offres ouvert, nous explique t-elle. Il n’y a pas de passation de marchés claire, etc. Donc ce n’est encore que l’expression d’une crainte, on ramasse des miettes d’informations puisqu’on n’a pas accès aux informations, mais on reste vigilants. Le président a dit texto à la télévision que ce n’était pas le moment de demander l’origine des fonds parce que c’est l’urgence. Sous prétexte d’urgence, on coupe court à toute demande relative à la transparence et qu’on fasse fi de la redevabilité, c’est ça le plus dur pour nous et c’est inacceptable .»
Mieux répartir les aides
De même, la gestion financière des dons et des prêts ainsi que le suivi et la distribution des aides octroyées fait tiquer. Eléonore Johasy, députée indépendante de Vaingaindrano, région isolée du Sud-Est, interpelle. « Notre souhait, c’est qu’il y ait une équité dans la répartition des aides. Et que tous les secteurs de la population, même celle dans les zones enclavées, difficiles d’accès, tous les secteurs économiques et sociaux, bénéficient de manière équitable des soutiens que nous consentent nos partenaires. Pour le moment, ça n’a pas été le cas. J’espère, après que je me sois exprimée, que ces aides vont arriver en tant voulu et de manière suffisante. »
Citoyens, politiques, organisations de la société civile, des sentinelles de la bonne gouvernance appellent à la transparence et veillent. Le gouvernement est prévenu.
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