Il y a de l’électricité dans l’air à Ndoffane. Dans ce village de la commune de Fissel, une assiette foncière de 6 hectares est à l’origine d’un litige entre les habitants et un promoteur du nom de Ndiaye Sène. Un conflit qui dure depuis plusieurs années. Ce n’est que dernièrement que le promoteur en question a saisi la justice pour entrer en possession de « ses terres », arguant que depuis des années les paysans refusent de libérer les champs.
Pour montrer leur opposition aux arguments du sieur Sène, les paysans ont tout bonnement enlevé les piquets et les barbelés qui avaient été installés par le promoteur aux fins de clôturer son champ. Vexé par cette réaction des villageois qu’il a vite perçue comme un affront, Ndiaye Sène a déposé une plainte à la gendarmerie. C’est ainsi que les pandores ont convoqué les paysans tout en prenant le soin cependant de remettre au maire de la localité, Cheikh Tidiane Bâ, le document présenté par le plaignant et qui établirait sa propriété sur les terres en question.
Les gendarmes voulaient que l’édile puisse les aider à en vérifier l’authenticité. A cet effet, grande fut la surprise des hommes en bleu lorsque le maire les a informés que cette question a déjà été réglée quelques années auparavant par la brigade de gendarmerie de Thiadiaye (à un moment où Fissel était dans le ressort de la brigade de Thiadiaye).
Aucune trace d’affectation des 6 ha
En effet, à travers une lettre avec ampliation faite à la gendarmerie, au chef de village de Ndoffane et au sous-préfet, le maire Cheikh Tidiane Bâ informait le promoteur qui l’avait saisi qu’il n’y avait dans les archives de la mairie de Fissel aucune trace pouvant attester d’une affectation de 6ha à son profit. Par contre, la seule et unique affectation dont il peut se prévaloir est celle de 2 ha suivant délibération n° 010 du 28 juillet 2008 portant affectation de terres du domaine national.
Selon le maire, les informations recueillies auprès de l’ancienne équipe du conseil rural de 2009 à 2014 montrent que la superficie des 2ha a été bien délimitée. Avec fermeté, le maire demande ainsi au sieur Ndiaye Sène de se limiter au terrain de 2ha qui lui a été attribué. Malgré ces éclaircissements et les mises aux points du maire, le promoteur continue de marteler sa volonté de récupérer à tout prix une superficie de 6ha additive qu’il dit avoir obtenue du sous-préfet d’alors, ajoutant même que c’est le chef du Centre d’appui au Développement Local (Cadl) ex- Centre d’Expansion Rurale (Cer) qui en avait procédé à la délimitation.
En dépit de ses «certitudes», M. Sène est démenti cependant par le document qu’il a présenté aux enquêteurs, document sur lequel c’est plutôt le cachet du président du Conseil rural d’alors qui y est apposé. Membre de l’équipe du défunt Conseil rural et un des porte-parole des 10 familles qui résistent à la « spoliation » du promoteur, le paysan Diagne Faye a tenu à apporter sa part de vérité dans cette affaire.
« Un homme est venu avec une délibération de 6 ha datant de l’année 2008. Lorsqu’il a présenté le document, je lui ai dit que cela m’étonnerait qu’une telle attribution ait été faite car j’étais conseiller de 2004 à 2014. Mieux ce jour-là, je n’étais pas seul car il y avait Sémou Diouf, Léo Diouf qui durant cette époque étaient aussi membres de l’équipe du Conseil rural et eux comme moi, n’ont jamais été au courant d’une telle délibération » soutient -il.
C’est pourquoi, après avoir déploré le comportement du promoteur, le sieur Faye a fustigé ce qu’il assimile à une tentative d’intimidation. « La première fois qu’il a tenté de forcer, j’avais déposé une plainte au bureau du Conseil rural. On avait convoqué tous les plaignants à la rencontre mais, à notre grande surprise, il ne s’était pas présenté. C’est à ce moment qu’après investigation, que nous avons découvert qu’il avait hérité d’un jardin. Donc nous avons commis la commission domaniale dirigée à l’époque par Wagane Faye, le géomètre Doudou Diome, le chef du village, lui et moi-même pour délimiter son jardin qui s’étendait sur 2ha » témoigne l’ancien membre du Conseil rural et porte-parole des paysans.
Pour l’instant, toutes les preuves infirment les allégations du promoteur Ndiaye Sène. Le dossier, actuellement entre les mains de la gendarmerie, ne devrait pas tarder à connaître son épilogue, soit être classé sans suite, soit transmis aux juridictions compétentes aux fins de jugement. Les habitants de Ndoffane, eux, convaincus que le sieur Sène est un faussaire, souhaitent que des sanctions appropriées soient prises à son encontre pour tentative de spoliation, manipulation et intimidation, rapporte le correspondant du journal Le Témoin à Mbour.
Pour montrer leur opposition aux arguments du sieur Sène, les paysans ont tout bonnement enlevé les piquets et les barbelés qui avaient été installés par le promoteur aux fins de clôturer son champ. Vexé par cette réaction des villageois qu’il a vite perçue comme un affront, Ndiaye Sène a déposé une plainte à la gendarmerie. C’est ainsi que les pandores ont convoqué les paysans tout en prenant le soin cependant de remettre au maire de la localité, Cheikh Tidiane Bâ, le document présenté par le plaignant et qui établirait sa propriété sur les terres en question.
Les gendarmes voulaient que l’édile puisse les aider à en vérifier l’authenticité. A cet effet, grande fut la surprise des hommes en bleu lorsque le maire les a informés que cette question a déjà été réglée quelques années auparavant par la brigade de gendarmerie de Thiadiaye (à un moment où Fissel était dans le ressort de la brigade de Thiadiaye).
Aucune trace d’affectation des 6 ha
En effet, à travers une lettre avec ampliation faite à la gendarmerie, au chef de village de Ndoffane et au sous-préfet, le maire Cheikh Tidiane Bâ informait le promoteur qui l’avait saisi qu’il n’y avait dans les archives de la mairie de Fissel aucune trace pouvant attester d’une affectation de 6ha à son profit. Par contre, la seule et unique affectation dont il peut se prévaloir est celle de 2 ha suivant délibération n° 010 du 28 juillet 2008 portant affectation de terres du domaine national.
Selon le maire, les informations recueillies auprès de l’ancienne équipe du conseil rural de 2009 à 2014 montrent que la superficie des 2ha a été bien délimitée. Avec fermeté, le maire demande ainsi au sieur Ndiaye Sène de se limiter au terrain de 2ha qui lui a été attribué. Malgré ces éclaircissements et les mises aux points du maire, le promoteur continue de marteler sa volonté de récupérer à tout prix une superficie de 6ha additive qu’il dit avoir obtenue du sous-préfet d’alors, ajoutant même que c’est le chef du Centre d’appui au Développement Local (Cadl) ex- Centre d’Expansion Rurale (Cer) qui en avait procédé à la délimitation.
En dépit de ses «certitudes», M. Sène est démenti cependant par le document qu’il a présenté aux enquêteurs, document sur lequel c’est plutôt le cachet du président du Conseil rural d’alors qui y est apposé. Membre de l’équipe du défunt Conseil rural et un des porte-parole des 10 familles qui résistent à la « spoliation » du promoteur, le paysan Diagne Faye a tenu à apporter sa part de vérité dans cette affaire.
« Un homme est venu avec une délibération de 6 ha datant de l’année 2008. Lorsqu’il a présenté le document, je lui ai dit que cela m’étonnerait qu’une telle attribution ait été faite car j’étais conseiller de 2004 à 2014. Mieux ce jour-là, je n’étais pas seul car il y avait Sémou Diouf, Léo Diouf qui durant cette époque étaient aussi membres de l’équipe du Conseil rural et eux comme moi, n’ont jamais été au courant d’une telle délibération » soutient -il.
C’est pourquoi, après avoir déploré le comportement du promoteur, le sieur Faye a fustigé ce qu’il assimile à une tentative d’intimidation. « La première fois qu’il a tenté de forcer, j’avais déposé une plainte au bureau du Conseil rural. On avait convoqué tous les plaignants à la rencontre mais, à notre grande surprise, il ne s’était pas présenté. C’est à ce moment qu’après investigation, que nous avons découvert qu’il avait hérité d’un jardin. Donc nous avons commis la commission domaniale dirigée à l’époque par Wagane Faye, le géomètre Doudou Diome, le chef du village, lui et moi-même pour délimiter son jardin qui s’étendait sur 2ha » témoigne l’ancien membre du Conseil rural et porte-parole des paysans.
Pour l’instant, toutes les preuves infirment les allégations du promoteur Ndiaye Sène. Le dossier, actuellement entre les mains de la gendarmerie, ne devrait pas tarder à connaître son épilogue, soit être classé sans suite, soit transmis aux juridictions compétentes aux fins de jugement. Les habitants de Ndoffane, eux, convaincus que le sieur Sène est un faussaire, souhaitent que des sanctions appropriées soient prises à son encontre pour tentative de spoliation, manipulation et intimidation, rapporte le correspondant du journal Le Témoin à Mbour.
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