"Nous demandons plus de moyens pour créer plus d'emplois", a déclaré Boubacar Ba

Le directeur de l'OFEJBAN (Office national pour l’emploi des jeunes dans la banlieue), Boubacar Bâ s’est prononcé sur la promesse du président Wade. En effet, ce dernier promet de créer un million d’emplois d’ici trois ans. Pour Mr Bâ, ce sont 2023 emplois qui ont été créés et vu le nombre important de demandes chaque année, c’est normal que les jeunes en demandent plus et encore. « Bien avant la création de la structure OFEJBAN, le président de la République avait dégagé 10 milliards le Fonds National de Promotion pour la Jeunesse (FNPJ). Mais, celui à qui ces fonds ont été remis a dilapidé l’argent et est aujourd’hui d’un autre bord politique pour nous jeter des cailloux».

Le directeur général de l’OFEJBAN a fait savoir que «dès sa création nous avons entrepris une vaste opération de concertation avec les acteurs du secteur. C’est ainsi que nous a rencontré le privé qui nous a fait savoir qu’il ne peut créer plus de 15000 emplois d’ici 2015». Boubacar Ba d’argumenter : «c’est ainsi que nous avons à partir du recensement terrain que nous avons fait sur toute la banlieue, il faut mettre l’accent sur l’auto-emploi. Cela a permis la réalisation de plusieurs projets tels que les salons de coiffure, les boutiques de référence, les unités de micro jardinage, les salons de coutures, les boulangeries, entre autres projets». Ainsi, a-t-il ajouté, «ce sont des milliers d’emplois qui ont été créés dans la banlieue».

Pour Boubacar Ba, «il y a eu des résultats probants et nous demandons plus de moyens pour aller encore loin».

Le président du Conseil national de la jeunesse Me Alioune Sow a quant à lui mis l'accent sur le système éducatif à revoir. Invité au journal de la 2Stv mardi dernier, il a indiqué qu’"il faut revoir tout le système éducatif sénégalais. De même, la prolifération des écoles de formations". Selon lui, il n'y pas d'adéquation entre l'offre sur le marché et la demande. De ce fait, ajoute-il. A la question de savoir si le président a avoué son échec, il poursuit en répondant que "non".
Abdoul K. Diop (Correspondant dans la banlieue)