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Présidentielle en RDC : Kabila devance Tshisekedi selon des résultats partiels

La Commission électorale nationale indépendante (Céni) de RDC a confirmé le 4 décembre 2011 l'avance du président sortant Joseph Kabila sur l'opposant Etienne Tshisekedi selon des résultats partiels de la présidentielle du 28 novembre portant sur un peu plus de la moitié des bureaux de vote. Joseph Kabila obtient 49% des voix, Etienne Tshisekedi 34%. L'opposition conteste ces chiffres et regrette la décision de l'Eglise catholique de ne pas donner ses propres estimations.Sur place la tension monte. Près de 3 000 personnes auraient déjà quitté Kinshasa pour Brazzaville. Un couvre-feu a été instauré à Mbuji-Mayi, la capitale du Kasaï oriental, un fief de l'opposant Etienne Tshisekedi. La garde républicaine a aussi été déployée à Lubumbashi dans la province du Katanga.



Le président sortant Joseph Kabila dans son bureau de vote à Kinshasa, le 28 novembre 2011. REUTERS/Finbarr O'Reilly
Le président sortant Joseph Kabila dans son bureau de vote à Kinshasa, le 28 novembre 2011. REUTERS/Finbarr O'Reilly
Jour après jour, les résultats de la Commission électorale nationale indépendante confortent l’écart entre Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi. Dimanche, le président sortant disposait selon la Céni d’une avance de plus d'un million et demi de voix sur l’opposant historique.

La veille, celle-ci n’était que d’un million de voix. A ce jour Joseph Kabila recueille 49% des suffrages (4 942 050 voix) contre 34 % (3 402 650 voix) pour Etienne Tshisekedi. Une province pour l’heure fait toute la différence entre les deux candidats : le Katanga. Là, selon les chiffres du pasteur Ngoy Mulunda, le chef de l’Etat sortant obtient contre toute attente dix fois plus de voix que le leader de l’UDPS, Union pour la démocratie et le progrès social.

Sans surprise en revanche, Vital Kamerhe est le troisième homme de cette élection. Grâce à ses scores dans les deux Kivus, le patron de l’UNC, Union pour la nation congolaise, recueille actuellement 7% des suffrages.

Si ces résultats partiels ont déjà été rejetés par l’ensemble de l’opposition, la méthode de publication de la Commission électorale fait débat.

Pour plus de transparence, la Conférence épiscopale, les observateurs européens et le centre Carter ont demandé à la Céni de publier sur son site internet et dans les centres de compilation les résultats par bureau de vote. Une requête très partiellement entendue par Daniel Ngoy Mulunda. Dimanche, le président de la Céni s’est engagé à poster des scores détaillés mais après la fin de la publication des résultats provisoires.

Sur place, le climat est à la crispation et l'Eglise catholique a décidé de ne pas s'impliquer davantage. Pourtant avant le scrutin, elle avait dit que son dispositif de 30 000 observateurs lui permettrait de donner très vite des estimations fiables. Dans une conférence de presse, le 4 décembre, elle affirme que ce n’est pas son rôle.

Signe de cette tension, en RDC, les autorités ont décidé de mettre en oeuvre un couvre-feu à Mbuji-Mayi, le fief d'Etienne Tshisekedi dans le Kasaï oriental. La garde républicaine a été déployée au Katanga et les opérateurs de téléphonie mobile ont du suspendre leurs services de SMS à Kinshasa sur ordre du gouvernement. Une mesure que dénonce Fernandez Murolha, un des porte-paroles du Renadoc, le Réseau national des droits de l'homme.

Dans ce climat de tension, une bonne partie de la population attend les résultats définitifs de cette élection présidentielle avec une certaine anxiété. Mais ceux qui en ont les moyens font des provisions par crainte de troubles ou s’en vont. Ils seraient 3 000 environ, à avoir traversé le fleuve Congo pour gagner Brazzaville.

Pour sa part, l'Union africaine a exhorté hier dimanche la classe politique congolaise à la prudence au lendemain du refus par l'opposition de reconnaître les résultats partiels de l'élection présidentielle plaçant en tête le chef de l'Etat sortant, Joseph Kabila.
Alors que les résultats préliminaires du scrutin du 28 novembre sont attendus demain mardi dans la crainte de troubles, l'organisation panafricaine a estimé que les candidats mécontents devraient utiliser les canaux légaux pour exprimer leurs éventuels griefs.

Couvre-feu dans le fief de Tshisekedi


Pas de circulation entre 22h et 6h du matin, pas non plus d’attroupements dans la capitale du diamant pendant le reste du temps jusqu’à mercredi prochain.

Les responsables provinciaux de la police justifient ce renforcement des mesures de sécurité par « la persistance de la tension» dans cette contrée, fief de l’opposant historique Etienne Tshisekedi. Ils rappellent à cet effet, les violences enregistrées depuis le début de la campagne électorale le 28 octobre dernier.

Les membres de l’opposition dénoncent, eux, la restriction des libertés, et la présence relevée par des témoins sur place de nouveaux contingents de militaires aura permis d’installer au sein de la population, la psychose, celle d’une répression qui pourrait être violente en cas de manifestations à l’annonce mardi 6 décembre 2011 des résultats de la présidentielle.
Source: RFI


Lundi 5 Décembre 2011 - 09:58


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