L’hommage est solennel : orchestre, salut militaire, une quarantaine de soldats forment une haie d’honneur pour accueillir le cercueil du général Bahuma, porté à bout de bras par des soldats. A l’approche de la dépouille recouverte du drapeau du Congo, l’émotion est forte. Comme pour Estime Kalindi venue exprès de Goma. « C'est quelqu'un qui a beaucoup fait pour nous, citoyens de Goma. Sa mort nous a beaucoup touchés. C'est pourquoi nous sommes ici aujourd'hui », a-t-elle expliqué.
Garde-à-vous… En guise d’hommage, le chef d’état-major, le général Didier Etumba, rappelle quelques-uns des faits d’armes du général Lucien Bahuma, notamment sa victoire contre la rébellion du M23. Musique...
Pourquoi ?
Mais dans la foule venue rendre hommage, il y a aussi de la colère. En huit mois, deux officiers loyaux sont morts. Un enchaînement qui nourrit les suspicions comme pour cet ingénieur. « Quelqu'un qui fait la bravoure dans les champs de bataille, finit par mourir, Pourquoi ? Tous ceux qui sont partis faire la guerre, où sont-ils tous ? »
Mais les autorités sont formelles, le décès est d’origine naturelle. La dépouille du général s’envolera ce matin vers la province orientale et le village natal du général Bahuma rejoindre sa dernière demeure. Le général Lucien Bahuma a été promu à titre posthume au rang de lieutenant-général.
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