Le report du vote à la Chambre des communes jusqu’au mois de janvier prolonge l’incertitude absolue quant à l’issue du Brexit.
Theresa May, attendue jeudi à Bruxelles à l’occasion d’un sommet prévu de longue date et consacré à toute autre chose, fait savoir qu’elle s’y entretiendra avec certains de ses homologues parmi les vingt-sept, en laissant comprendre, sans toutefois le dire, qu’il y pourrait y avoir là une forme de renégociation.
Cette prétention agace les milieux européens, qui auront mis deux ans à négocier un traité de divorce avec un interlocuteur qu’ils décrivent comme indécis, inorganisé, incohérent. Le texte, ajoutent-ils, va jusqu’au bout de ce qui est possible, il n’est pas améliorable – et ne sera pas retouché.
Le président du Conseil européen, Donald Tusk, est certes sur cette ligne, mais il consacrera cette semaine une partie du sommet à examiner quelle éventuelle déclaration politique commune pourrait faciliter la tâche, aujourd’hui désespérée, de Theresa May face à un Parlement en ébullition.
A Bruxelles, chacun est conscient que l’hypothèse d’une sortie brutale et chaotique du Royaume-Uni de l’UE gagne tous les jours un peu plus de vraisemblance.
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