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Rétros 2016: Tout simplement scandaleux: de la viande d’âne dans nos assiettes ?



Rétros 2016: Tout simplement scandaleux: de la viande d’âne dans nos assiettes ?
Au mois de mai, les chiffres faisaient froid dans le dos avec pas moins de 1500 peaux d’ânes abattus découvertes autrement dit 75 tonnes de viande. Sur cette quantité, seules 20 tonnes ont été saisies par le ministère de l’Élevage et destinées à la nourriture des animaux des parcs nationaux.

Les 55 tonnes restantes sont dans la nature. «Il y a de grands risques de circulation de cette quantité de viande d’âne à Dakar et dans tout le Sénégal», avertissait le chef du service départemental de l’Élevage de Dakar.

Cependant, Ousseynou Niang Diallo assurait que des dispositions sont prises pour éviter que cette viande illicite atterrisse dans les assiettes des Sénégalais. Ce, en collaboration avec l’association des bouchers du Sénégal qui regroupe 1144 membres. Celle-ci était en conférence de presse le 19 mai, pour sonner la mobilisation contre l’abattage d’âne dont la peau est cédée à 35.000 francs CFA l’unité.

C’est bien une réalité, selon le Directeur général de la Société de Gestion des Abattoirs du Sénégal (SOGAS). «Malheureusement, il faut le reconnaître, c’est une réalité mais il faut dire d’emblée qu’elle ne vient pas de chez nous. Ce sont des clandestins qui profitent de la faiblesse des revenus de la plupart de nos concitoyens autrement dit de la pauvreté pour essayer d’écouler de la viande d’âne qui coûte quatre (4) fois moins cher que la viande de mouton ou de bœuf, le prix de revient de la viande d’âne, c’est dans les 600 F CFA. Il faut abattre clandestinement les ânes dont la viande sera désossée pour qu’elle ne soit pas reconnaissable qu’ils vont mélanger à de la viande importée en général pour l’écouler tranquillement. Ce, malgré le risque de zoonose, une maladie qui peut passer de l’animal à l’homme.

Arrêté dans le cadre de cette affaire de la viande d’âne, Boubacar Sarr avait éclaboussé des agents de la SOGAS en expliquant avec minutie comment lui et ses quatre (4) complices s’y prenaient pour se procurer les bêtes, les tuer et mettre la viande dans le marché. 

Selon lui, ils allaient se ravitailler en ânes vivants à la SOGAS et une fois les bêtes achetées, ils prenaient la direction du Technopole. Les bêtes égorgées et dépecées, ils retournaient dans les locaux de la SOGAS où avec l’aide de certains agents de la boîte, ils parvenaient à écouler la viande d’âne mélangée à celle du bœuf, chèvre et mouton.
«Nous avons nos propres clients qui se trouvent un peu partout, à l’intérieur comme à l’extérieur de la SOGAS. La viande était désossée pour faciliter sa vente…», confiait Boubacar Sarr tout en indiquant qu’ils vendaient le kilogramme à 700 ou 800 F CFA.
 
Suite à la recrudescence des saisies de viandes issues d’abattages clandestins et de produits périmés et prohibés, le Président de la République avait rappelé au Gouvernement l’impératif d’assurer, à travers des opérations coordonnées des forces de Police, de Gendarmerie du Service national d’Hygiène et de la Douane, un contrôle plus rigoureux des abattoirs, de mener une lutte coercitive contre les ventes illicites d’aliments périmés et de médicaments, et de mettre en place un dispositif d’alerte précoce, conformément aux directives qu’il a données lors du Conseil des ministres du 03 octobre 2013.
 
Le Chef de l’Etat avait demandé au Gouvernement de procéder à l’audit technique de la SOGAS et de hâter la réalisation des abattoirs modernes de Diamniadio, financés à hauteur de 21 milliards par le Gouvernement de l’Inde. C’était en Conseil des ministres tenu le 25 mai dernier.
 
Interpellé sur la question, Oustaz Iran Ndao, avait soutenu que la viande d’âne est formellement interdite à la consommation par l’Islam. «Le Coran a dit que le cheval et l’âne sont faits pour être montés. Et, en cas de besoin, on peut les vendre. Mais, ils ne sont pas faits pour la consommation», sermonnait le prêcheur.

Et Iran Ndao de poursuivre : «La viande d’âne est «Haram» (interdite, prohibée), comme la viande de cochon, de cheval, et autres, par l’islam. Celui qui dit que la viande d’âne est propre à la consommable pour les musulmans, n’a pas dit la vérité. Et les gens qui vendent clandestinement cette viande aux musulmans, sans leur avertir, commettent de graves pêchés». 


Samedi 31 Décembre 2016 - 01:27


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