Sénégal-campagne électorale-Talla Sylla: «le virus Krim» guette le Sénégal

«Sans verser dans l’autosatisfaction, après une semaine de campagne, nous pouvons être fiers du travail abattu. Nous avons pu nous rendre dans les marchés, à la gare routière et dans un certain nombre de places publiques. Notre choix a été, dès le début, d’aller à la rencontre de nos concitoyens, d’éviter le folklore et le tapage. Dans le calme et la sérénité, nous avons pu discuter avec les populations de Thiès. Au terme de cette semaine, nous sommes confortés dans notre conviction que c’est possible. C’est pourquoi nous avions dit «Thiès we can» a souligné Talla Sylla.

Interrogé sur son mode de gestion, il prône une gestion participative : «notre démarche consistera, au delà de ces élections, à organiser un espace de rencontre dénommé «Conférence communale». Au cours de cette rencontre, seront conviés l’ensemble des corps socioprofessionnels. Nous aurons à faire ensemble le diagnostic, à identifier les différents problèmes, à dégager une thérapie et à établir la liste des priorités et une planification très rationnelle et réaliste. Avec les cahiers de charge issus de ces rencontres, nous élaborerons «les Cahiers de la commune» pour voir comment prendre en charge les préoccupations exprimées par l’ensemble de nos concitoyens».

Et de préciser : «il y a là une rupture fondamentale, c’est même là un changement de paradigme. Les populations étaient utilisées pour élire des hommes qui se sont toujours pris pour des messies, pour des leaders éclairés ayant la science infuse donc étant les seuls détenteurs de la vérité historique. Nous, la coalition Wallu Askanu Thiès, prônons une rupture par rapport à tout cela. Nous pensons qu’il faut élire le peuple. Wallu Askanu Thiès prétend élire le peuple». Elle identifiera les priorités et les préoccupations du peuple et les mettre au-devant et à la base de notre démarche».

Refusant de se livrer à une campagne émaillée de querelles partisane, il indique : «notre démarche n’est pas et ne sera pas de faire le bilan de l’équipe sortante ou de la délégation. Nous pensons qu’il faut interpeller le maire lui-même et la délégation sur la gestion et interpeller les citoyens pour qu’il fasse eux-mêmes le bilan. Nous sommes résolument tournés vers l’avenir. Au-delà de ce qui a été bien ou mal fait, il nous faut changer de perspectives c'est-à-dire faire en sorte qu’au-delà des listes qui vont participer, que nous puissions rassembler les thièssois autour de l’idéal de Wallu Askanu Thiès. Nous voulons sortir des démarches politiciennes et construire une cité pour l’ensemble des thièssois. Nous n’entendons pas diriger Thiès contre qui que ce soit, contre aucun parti politique. Nous entendons mettre en œuvre un programme qui rassemblera tous les thièssois pour que Thiès puisse être remis sur les rails»

Résolument déterminé à lutter contre Karim Wade qu’il assimile à un virus qui menace Dakar, la tête de liste de la Coalition Wallu Askanu Thiès invite les dakarois à refuser Karim sinon «le reste du Sénégal va le mettre en quarantaine».

Toujours sur Karim Wade, il indique : «il est enfin démasqué. Depuis quelques années son président de père avait émis l’idée de l’installer comme président pour couvrir ses arrières. De plus en plus nous nous rendons compte de la volonté d’Abdoulaye Wade de concrétiser ce projet. Nous interpellons les dakarois que le virus Krim s’est infiltré dans le corps de Dakar. Si Dakar se laisse prendre, se laisse dominer par ce virus, le reste du Sénégal va le mettre en quarantaine. C’est la raison pour laquelle nous invitons les électeurs de Dakar à refuser Karim, à refuser le Krim. Nous les thièssois, lougatois, ziguinchorois n’avons pas les moyens d’intervenir dans le scrutin à Dakar mais laisser Karim passer c’est l’imposer au reste du Sénégal. Nous ne laisserons pas cela se faire».