Connectez-vous S'inscrire
PRESSAFRIK.COM , L'info dans toute sa diversité (Liberté - Professionnalisme - Crédibilité)

Suspension de contrats, climat social délétère à l'hôpital de Ndioum: rapport conflictuel entre le directeur et les agents



L ‘atmosphère est tendue à l'hôpital de Ndioum, dans le département de Podor (nord), pour cause une situation conflictuelle entre le directeur de la dite structure, le chef du service administratif et financier et certains agents de l'hôpital. Samedi dernier, déjà, l'intervention du coordonnateur du “mouvement Podor va mal” à la TFM avait permis de déceler les prémices d'un climat délétère au sein de l'hôpital.
 
Plusieurs raisons ont été évoquées comme justifiant cette tension au sein de cette structure sanitaire. Invité de l'émission Soir Infos, il a décrit les goulets d'étranglement qui altèrent le fonctionnement normal de l'hôpital. Le coordonnateur a aussi évoqué les rapports heurtés entre le directeur et le chef du service administratif et financier.
 
Lamine Bâ, le coordonnateur du “mouvement Podor va mal” avait révélé que 80 agents de la structure sanitaire avaient vu leurs contrats suspendus. Un chiffre réfuté par le directeur de la structure, qui affirme la suspension de quatre agents pour “violation du règlement intérieur et acte d'insubordination”.
 
Cependant, selon le journal BÈS BI, les agents contestent la véracité de ses propos. “Nous étions 89 agents à réclamer la revalorisation de nos renumérations, l'élargissement de nos prises en charge des membres de nos familles et des motivations. Avec des intimidations du directeur, 85 d'entre nous ont cédé. Ces 89 agents reçoivent 50 000 francs sans congé et il y en a qui sont en service depuis plus de 10 ans à l'hôpital régional de Ndioum”, a relaté Mamadou Hanne.
 
Mais, si le directeur Abdoulaye Sène justifie cette suspension à cause des violations des dispositifs réglementaires, les agents suspendus affirment avoir été sanctionnés “sans avertissement”. “On nous a interdit le droit de syndiquer et de réclamer l'évolution de notre situation”, ajoutent-ils.
 
Malgré ces bisbilles entre le directeur et ses subordonnés, Abdoulaye Sène le chef de la structure sanitaire rassure que le climat s'est apaisé au sein de la structure. Évoquant la situation de la “panne suspecte de la morgue”, il informe l'ouverture d'une enquête afin de faire toute la lumière sur le sujet.
 
Mais entre le directeur et le chef de service, le torchon continue de brûler. Le directeur de l'hôpital parle “d'abus de confiance” d'un agent comptable, en l'occurrence le chef de service administrative”. Mais la réplique n'a pas tardé, Mamadou Touré, documents et correspondances à l'appui, se lave à grande eau.

Mais selon Abdoulaye Sène, “ce collaborateur a eu à répondre à une convocation de la gendarmerie. Cela est dû au fait d'abus de confiance et un comportement malsain”.
 
Réponse du berger à la bergère, Mamadou Touré réplique : “C'est quelqu'un qui est pris la main dans le sac qui veut me faire porter la responsabilité d'un acte frauduleux”.
 
Mamadou Touré se dit imperturbable et révèle que lui et le directeur de l'hôpital ont répondu à une convocation de leur ministère de tutelle. Il annonce aussi la production d'un rapport, transmis à la présidence et établissant “un dysfonctionnement dans la gestion des marchés publics, des ressources humaines et des indemnités”.
 
Mamadou Touré a reçu le soutien de la section régionale de And Gueusseum qui interpelle le ministre de la Santé sur la question. Le syndicat envisage aussi la tenue d'une assemblée générale à l'hôpital de Ndioum en présence de leur secrétaire général national, Mballo Dia Thiam.  

Daouda Diouf

Jeudi 1 Août 2024 - 12:14


div id="taboola-below-article-thumbnails">

Nouveau commentaire :
Facebook Twitter